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Deux à quatre ans de prison pour les 20 Tunisiens accusés dans l’attaque de l'ambassade américaine de 2012


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La Cour d'appel de Tunis a prononcé des peines plus lourdes pour les 20 Tunisiens participé à l'attaque par des manifestants de l'ambassade américaine en septembre 2012 que celles qui leur étaient collées en première instance en mai 2015.

Les mêmes prévenus avaient été alors condamnés à deux ans de sursis pour leur participation au saccage de l'ambassade et de l'école américaine en réaction à un film islamophobe diffusé sur internet.

Douze accusés ont été condamnés par contumace à quatre ans de prison, selon le porte-parole de la Cour, Karim Chebbi.

Ils ne purgeront cependant que trois ans de prison pour "participation à une insurrection".

Ils n'auront pas à accomplir la quatrième année de détention prononcée pour avoir participé à une manifestation hostile sur la voie publique, selon la même source expliquant que ces peines en droit tunisien ne sont pas cumulables.

Sept autres prévenus ont été condamnés à deux ans de prison et un huitième à deux ans et demi de détention.

A l'audience, tenue mardi, seuls six des accusés étaient présents et tous ont nié avoir participé à la manifestation et aux heurts qui s'en étaient suivi avec la police, et s'étaient soldés par la mort de quatre manifestants.

Les personnes condamnées par contumace pourront demander la tenue d'un nouveau procès si elles se rendent à la justice. Les huit autres peuvent encore se pourvoir en cassation.

Les autorités tunisiennes et les Etats-Unis avaient vivement critiqué les condamnations avec sursis des 20 accusés en première instance si bien que le parquet avait fait appel. Il aura finalement fallu près de deux ans pour que l'audience ait lieu après de multiples reports.

Après l'attaque de l'ambassade, le gouvernement tunisien, dirigé à l'époque par le mouvement islamiste Ennahda, avait été accusé par ses détracteurs d'avoir fait preuve de laxisme voire de complicité avec les manifestants, thèse reprise par la défense pour qui les accusés sont des boucs émissaires.

Des centaines de manifestants, dont certains brandissaient des bannières de mouvements salafistes, des pierres et des objets tranchants ou contondants, s'étaient rendus à pied à l'ambassade, où seul un dispositif de sécurité minimal était en place. Celui-ci avait été rapidement débordé.

Tunis considère que l'organisateur de la manifestation était le mouvement salafiste jihadiste Ansar Ashariaa, aujourd'hui classé "terroriste" par le gouvernement.

VOA/AFP

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