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Des sénateurs américains demandent à Trump plus de sanctions contre Kinshasa


Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC) prononce son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, 23 septembre 2017.
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC) prononce son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, 23 septembre 2017.

Sept sénateurs américains demandent au président Donald Trump des sanctions additionnels contre Kinshasa si le pouvoir congolais persiste à retarder les élections.

Ils ont adressé une lettre au président américain pour lui faire part de leur inquiétude sur la situation en République démocratique du Congo (RDC).

Ally Mulumba interviewé par Eddy Isango
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"Si le gouvernement (congolais) continue à refuser d’appliquer l’esprit et la lettre de l’accord, les Etats-Unis devraient utiliser les moyens à notre disposition –incluant les désignations des sanctions sous le décret 13671 sur la RDC, et les régulations anti-blanchiment d’argent, et les outils supplémentaires disponibles sous le Global Magnistky Act- pour affecter les calculs des individus qui ont une grande influence sur le président Kabila afin de le pousser à changer sa conduite", soulignent-ils dans la lettre.​

"Nous demandons que vous utilisiez tous les outils disponibles afin de prendre en charge les crises politiques, sécuritaires et humanitaires inquiétantes qui s’accroissent", écrivent-ils.

Les sénateurs Cory A. Booker, Benjamin I. Cardin, Richard J. Durbin, Christopher A. Coons, Elizabeth Warren, Edward J. Markey et Sherrod Brown, signataires de la lettre, demandent à M. Trump de nommer un ambassadeur pour la RDC, un Secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines et un administrateur pour l’Afrique à l’USAID que le Sénat pourra confirmer immédiatement.

Les sénateurs déplorent qu’une absence du leadership américain dans ces postes entrave la politique des Etats-Unis.

"Le président Kabila a failli à mettre les termes clés de l’accord (politique du 31 décembre) en application en bonne foi -en organisant un gouvernement de transition inclusif, en abandonnant les poursuites contre les prisonniers (politiques), en libérant l’espace médiatique, en appuyant un conseil crédible et indépendant du suivi de l’accord", rappellent-ils.

L’accord politique signé à Kinshasa le 31 décembre 2016 a permis au président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son mandat expiré le 19 décembre de la même année.

Les acteurs politiques congolais s’étaient convenus durant le dialogue politique de repousser les élections à au plus tard le 31 décembre 2017.

Mais à moins de trois de cette échéance, aucun calendrier n’est annoncé.

Le gouvernement avance entre autres pour raison d’un éventuel énième report, l’instabilité dans la région du Kasaï secoué depuis août 2016 par des violences entre une milice tribale et les forces de sécurité.

Entre-temps, d’autres régions comme l’est du pays sont aussi en proie à de nouveaux affrontements.

La situation est tendue en RDC en raison de la non-tenue des élections.

L’opposition accuse le président Kabila et sa famille politique d’avoir violé l’accord en nommant un Premier ministre et un président du Conseil suivi de la transition débauchés parmi les opposants, sans se conformer aux prescrits de ce qui était convenu.

La crise politique alimente la violence croissante et des troubles dans plusieurs partis du pays, préviennent les sénateurs américains citant des ONG sur terrain.

Les sénateurs rappellent que les sanctions ciblées contre les acteurs politiques congolais imposées par Washington et l’Union européenne ont permis de négocier l’accord du 31 décembre.

Ils soutiennent qu’il faut d’autres actions comme l’ont prouvé les événements dans le pays.

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