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Des dizaines de milliers de manifestants contre la violence policière à Barcelone


Des milliers de Catalans sont dans la rue pour protester contre les violences policières, en Espagne, le 3 octobre 2017.
Des milliers de Catalans sont dans la rue pour protester contre les violences policières, en Espagne, le 3 octobre 2017.

Fermé pour révolution", "forces d'occupation dehors": des dizaines de milliers de personnes manifestaient mardi à Barcelone dans le cadre d'une grève générale visant à dénoncer les violences policières ayant émaillé le référendum interdit de dimanche.

"Les rues seront toujours à nous", criaient les manifestants, agitant des drapeaux séparatistes alors que différents défilés paralysaient des rues du centre.

Plusieurs manifestations indépendantistes ont eu lieu depuis mardi matin notamment devant le siège du Parti populaire (conservateur), au pouvoir en Espagne, et la préfecture.

Des étudiants se sont rassemblés place de l'Université, se dispersant ensuite sur différents axes de la capitale catalane.

L'Espagne vit sa pire crise politique depuis 40 ans depuis que l'exécutif séparatiste catalan a décidé d'organiser ce référendum d'autodétermination en dépit de son interdiction.

Des centaines de policiers sont intervenus dimanche en utilisant leurs matraques contre des militants pacifiques, massés devant les bureaux de vote.

Mardi à Barcelone, beaucoup de manifestants tenaient à garder cet esprit pacifiste. Mais devant la préfecture, le climat festif habituel n'était pas de mise. "Forces d'occupation dehors!, criaient les manifestants.

La préfecture était entourée d'innombrables fourgons de la police nationale, de policiers régionaux, de pompiers locaux, qui tentent depuis le début d'éviter des débordements.

Près de la place de l'Université, on pouvait lire sur une pancarte "Fermé pour révolution".

"Nous ne voulons pas être un pays occupé", scandaient des jeunes en Catalan. "Adios España", disaient d'autres, agitant des doigts d'honneur à l'attention d'un hélicoptère de la police nationale.

"Le 1er octobre, nous avons été un pays occupé et ils ne sont toujours pas partis", expliquait Antonia Maria Maura, une enseignante de primaire de 56 ans.

"L'heure est à la rébellion pacifique et à la fondation d'un pays libre", déclarait Julia, 14 ans, née en Catalogne de famille andalouse.

Sa soeur jumelle, Paola dit, elle, ne pas être indépendantiste. Mais elle a voulu manifester pour "la liberté d'expression et la non violence".

Les dirigeants indépendantistes assurent avoir emporté ce référendum avec 90% des suffrages et 2,02 millions de voix sur 5,3 millions d'électeurs. Ils menacent de déclarer l'indépendance de manière unilatérale.

Avec AFP

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