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Des demandeurs d'asile mineurs de la Jungle de Calais poursuivent Londres


Des policiers français et des ouvriers démolissant les abris de fortune de la "jungle" in the "Jungle" during the dismantlement of the camp in Calais, France, Oct. 27, 2016.
Des policiers français et des ouvriers démolissant les abris de fortune de la "jungle" in the "Jungle" during the dismantlement of the camp in Calais, France, Oct. 27, 2016.

Cette procédure a été lancée par 36 mineurs n'ayant pas de famille au Royaume-Uni, parmi lesquels 28 se sont vu signifier les 15 et 16 décembre le refus de leur demande d'asile tandis que les huit autres attendent encore la décision de Londres, selon le quotidien The Guardian.

Une trentaine de demandeurs d'asile mineurs de la "Jungle" de Calais ont lancé une action en justice contre le ministère britannique de l'Intérieur après le refus de leur demande d'asile, l'accusant de l'avoir mal traitée, ont indiqué jeudi leurs avocats.

Cette procédure a été lancée par 36 mineurs n'ayant pas de famille au Royaume-Uni, parmi lesquels 28 se sont vu signifier les 15 et 16 décembre le refus de leur demande d'asile tandis que les huit autres attendent encore la décision de Londres, selon le quotidien The Guardian.

"Le contentieux de fond a été introduit le 23 décembre", a précisé à l'AFP un porte-parole du cabinet juridique Duncan Lewis, qui représente les plaignants.

Absence de décisions écrites

Les avocats argumentent que le ministère de l'Intérieur n'a pas fourni de décisions écrites en refusant ces demandes d'asile et n'a pas tenu son engagement d'accueillir les mineurs vulnérables du camp de réfugiés de Calais, selon la section 67 du projet de loi sur l'immigration connu sous le nom de l'amendement Dubs, en raison d'une série de nouveaux critères d'éligibilité édictés par Londres mi-novembre.

Selon ces critères, à moins d'attaches familiales, il faut avoir 12 ans ou moins, ou être exposé à un risque élevé d'exploitation sexuelle, ou bien avoir 15 ans ou moins si on est Syrien ou Soudanais, pour prétendre fouler le sol britannique.

Ces mineurs ont été répartis dans des centres d'accueil en France depuis la fermeture du camp de Calais en début novembre.

"C'est moralement répréhensible et, selon nous, tout simplement illégal que ces enfants n'aient pas reçu de raisons écrites au refus de leur demande et qu'ils aient appris ces refus lors de réunions de groupe sans qu'une procédure appropriée ait été mise en place", a ajouté Toufique Hossain, directeur du droit public au cabinet Duncan Lewis, dans le Guardian.

Une violation de la loi selon le Lord travailliste Alf Dubs

Pour Alf Dubs, un Lord travailliste dont un amendement voté en mai prévoyant l'accueil de ces mineurs vulnérables porte le nom, les autorités britanniques "sont revenues sur leur parole".

Celui qui a lui-même été un enfant juif réfugié fuyant les Nazis en 1939 a affirmé à l'agence Press Association que les nouveaux critères "violent le texte et l'esprit de l'amendement" adopté en mai censé ouvrir les portes du Royaume-Uni à quelques centaines de réfugiés mineurs isolés sans attaches familiales. Un texte qui porte son nom.

Selon les autorités britanniques, plus de 750 mineurs de la Jungle de Calais sont arrivés au Royaume-Uni cette année.

Avec AFP

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