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Des centaines de personnes rendent hommage à l'opposant congolais Tshisekedi à Bruxelles


Une messe en mémoire de l’opposant historique congolais Etienne Tshisekedi à la Basilique de Koekelberg à Bruxelles, 9 février 2017.
Une messe en mémoire de l’opposant historique congolais Etienne Tshisekedi à la Basilique de Koekelberg à Bruxelles, 9 février 2017.

Plusieurs centaines de membres de la diaspora congolaise ont participé samedi à Bruxelles à une messe en hommage à Etienne Tshisekedi, l'opposant historique décédé il y a un an en Belgique mais dont le corps n'a toujours pas été rapatrié en République démocratique du Congo.

Près de 500 personnes se sont réunies dans une église de Jette, commune du nord-ouest de l'agglomération bruxelloise, à l'invitation de la famille du défunt et de la représentation en Belgique de son parti, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a rapporté un journaliste de l'AFP.

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Y assistait notamment le fils d'Etienne Tshisekedi, Felix, président du Rassemblement de l'opposition (Rassop), qui demande le départ du président Joseph Kabila.

Faute d'accord entre les autorités et sa famille, le corps de M. Tshisekedi, décédé à 84 ans des suites de problèmes pulmonaires, attend toujours dans une morgue en Belgique son rapatriement et son inhumation en RDC.

Il "n'a jamais voulu s'exiler du Congo. Même malade, il refusait systématiquement de sortir du pays. Et ce n'est pas après sa mort, qu'on va accepter qu'il soit enterré à l'extérieur", a déclaré André Kabanda, représentant de l'UDPS en Belgique. "L'espoir est là, nous allons rapatrier le corps avec ou sans l'autorisation des autorités de Kinshasa".

Le Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, a promis jeudi que le rapatriement aurait lieu, assurant que "c'est une question de quelque temps" et que tout serait fait "pour que le corps soit rapatrié et que nous puissions lui réserver des funérailles grandioses, dignes de son statut".

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Juste avant sa mort, l'opposant avait supervisé un accord politique avec la majorité au pouvoir, sous l'égide de la conférence épiscopale. Il s'agissait de trouver une issue à la crise liée au maintien du président Kabila au-delà de la fin de son second mandat fin 2016, après la répression sanglante de manifestations.

L'accord prévoyait notamment la nomination d'un Premier ministre issu des rangs de l'opposition et des élections au plus tard en décembre 2017.

La situation n'a cependant pas cessé de se dégrader depuis la mort d'Etienne Tshisekedi, dont le fils Felix et M. Tshibala se disputent l'héritage de l'UDPS.

M. Tshibala a été exclu de ce parti après avoir été nommé en mars Premier ministre du président Joseph Kabila. Mais il a été proclamé "président de l'UDPS" lors d'un congrès avec ses propres fidèles en décembre. La presse kinoise parle désormais de l'"UDPS-Limete" (le nom du siège) et de l'"UDPS-Tshibala".

Avec AFP

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