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Dernière semaine de campagne électorale au Cameroun


Le public lors d’un rassemblement du MRC à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Le public lors d’un rassemblement du MRC à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

Au Cameroun, la campagne électorale pour l’élection présidentielle entame cette semaine sa dernière ligne droite.

Depuis son lancement, le 22 septembre dernier, la campagne électorale a été marquée par la première sortie publique du président Paul Biya, à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord.

Le président camerounais dans les régions anglophones (vidéo)
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De nombreux rassemblements, ou encore des conférences de presse des candidats de l’opposition, ont été organisés sur l’ensemble du territoire national, suscitant un certain engouement populaire.

L’enjeu de la mobilisation populaire lors des meetings, a été la principale attraction au cours de cette première semaine de campagne électorale.

Notamment dans la ville de Douala, où quatre candidats, Cabral Libii, Maurice Kamto, Frankline Ndifor Afanwi et Akere Muna, ont drainé chacun des milliers de personnes au lieu-dit stade Cicam.


Quelques jours après, le RDPC, parti du candidat Paul Biya, va mobiliser à son tour, de nombreux jeunes et commerçants à Yaoundé, à l’initiative du ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, un militant du RDPC.

"Ces gens, qui ont assisté à ce meeting, disent que le président Paul Biya est un chef d’Etat qui a beaucoup d’expérience et ne veulent pas d’aventurier à la tête du pays et ils s’engagent donc, à voter pour le président Paul Biya parce qu’il a la maitrise des grands dossiers républicains", a déclaré Paul Atanga Nji à VOA Afrique.

Au lendemain du premier meeting politique du président Paul Biya à Maroua, le 29 septembre, l’opposition camerounaise est revenue à la charge en organisant un autre grand meeting populaire.

Cette fois, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le professeur Maurice Kamto, va réunir entre 8 et 10.000 personnes sur l’esplanade du stade omnisports de Yaoundé.

"Le 7 octobre prochain, nous allons voter Kamto et surveiller notre vote jusqu’à l’antenne départementale d'Elecam", lance Christian Georges, un jeune militant du MRC.

"Nous avons opté pour le soutien du projet politique du MRC afin qu’après ce scrutin, il soit vainqueur", renchérit Jean-Marie, un étudiant qui vit à Douala, la capitale économique du Cameroun.

La première semaine de campagne électorale au Cameroun a aussi donné lieu à un fait inédit : la déclaration des biens du candidat Akere Muna.

Le candidat Akere Muna en conférence de presse sur la déclaration de ses biens à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Le candidat Akere Muna en conférence de presse sur la déclaration de ses biens à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

​"Devant l’histoire, j’ai pris ma responsabilité et j’ai fait ce que chaque candidat à la présidence devrait faire. C’est ce que la constitution demande depuis 1996 et on nous tourne en rond en arguant que cette loi sur la déclaration des biens est trop compliquée", explique l’avocat Akere Muna, qui se présente à cette élection avec un mouvement qu’il a baptisé "Now".

Dans ce contexte de transparence, Elections Cameroon, l’organe en charge d’organiser les scrutins, a du rassurer tous les candidats à l’élection présidentielle sur l’utilisation des téléphones portables le 7 octobre prochain.

Éric Essoussé, directeur général des Élections, à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Éric Essoussé, directeur général des Élections, à Yaoundé, le 1er octobre 2018. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

"L’accès des bureaux de vote au citoyen électeur avec le téléphone portable n’est pas interdit pas la loi électorale. Les opérations de dépouillement du scrutin et le recensement des votes sont publiques. Elles se feront en présence des électeurs qui le désirent dans la mesure où la salle peut les contenir", a clarifié Eric Essousse, directeur général de Elections Cameroon.

L'annonce a fait avorter une marche de protestation de l’opposition contre l’interdiction des téléphones portables dans les bureaux de vote, devant le siège d’Elecam.

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