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Découverte de failles dans la sécurité après la bousculade meurtrière en Angola


Dans les rues de Uíge, en Angola, le 4 janvier 2017.
Dans les rues de Uíge, en Angola, le 4 janvier 2017.

La bousculade qui a fait au moins 17 morts il y a dix jours devant le stade de football de Uige, dans le nord de l'Angola, a pour origine une défaillance du dispositif de sécurité, a annoncé mardi la Fédération angolaise de football (FAF).

"La FAF conclut que des failles du plan de sécurité à l'extérieur du stade de Uige ont provoqué l'incident", a écrit la fédération en rendant compte de son enquête ordonnée par le ministère des Sports.

Le 10 février, un mouvement de foule avait dégénéré en bousculade meurtrière à l'entrée du stade de Uige, avant le coup d'envoi d'un match entre le club local de Santa Rita et du Recreativo do Libolo, en ouverture de la nouvelle saison du championnat angolais.

Le dernier bilan officiel fait état de 17 morts et 58 blessés.

Mais selon des sources médicales interrogées par l'AFP, au moins 25 personnes sont mortes.

Des témoins interrogés au lendemain du drame ont indiqué à l'AFP que la bousculade avait été provoquée par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui se pressait devant le stade pour y entrer.

Le président angolais Jose Eduardo dos Santos avait lui-même mis en cause le rôle de la police. "C'était une grave erreur de laisser autant de gens s'approcher du stade", avait-il réagi.

Plus mesurée, la FAF a déploré mardi dans son rapport que "le cordon de sécurité de la zone à l'extérieur de l'enceinte n'a pas obéi aux règles normales".

"Les conclusions de la FAF ne mettent pas en cause l'organisation", s'est réjoui auprès de l'AFP le président du club de Santa Rita, Nzolani Pedro, qui a mis en cause lui aussi l'intervention des forces de police.

La justice angolaise n'a pour l'heure ouvert aucune enquête sur ce drame, le plus meurtrier de l'histoire du football angolais.

D'autres incidents similaires ont endeuillé le football africain ces dernières années.

En 2009, 19 personnes étaient mortes dans la capitale économique ivoirienne Abidjan. Huit ans plus tôt, un mouvement de foule avait fait 127 tués à Accra, la capitale du Ghana.

Avec AFP

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