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De retour de Syrie, un jihadiste de l'EI inculpé et écroué en France


Un policier monte la garde à l’entrée du siège du palais de la justice à Paris, en France, 27 avril 2016.
Un policier monte la garde à l’entrée du siège du palais de la justice à Paris, en France, 27 avril 2016.

Un jihadiste français parti combattre en Syrie aux côtés du groupe Etat islamique (EI) a été inculpé et écroué samedi en France, au lendemain de son retour dans le pays, a-t-on appris du parquet de Paris.

Figure du jihadisme français visée par un mandat international, Kevin Guiavarch, 24 ans, qui se présente comme un "repenti" de l'EI, a été inculpé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme, a précisé le parquet.

En juin 2016, il avait quitté la Syrie avec quatre femmes, dont certaines l'avaient rejoint dans ce pays, et leurs six enfants, avant d'être interpellé en Turquie et incarcéré. Depuis, les quatre femmes ont été expulsées vers la France, inculpées et écrouées pour trois d'entre elles, tandis que les enfants, dont certains sont nés en Syrie, ont été placés.

Kevin Guiavarch a été transféré de Turquie en France vendredi.

Il était parti dès 2012, à 20 ans, pour rejoindre d'abord les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant d'intégrer l'EI. Soupçonné d'avoir été un recruteur du groupe jihadiste, via les réseaux sociaux, et d'avoir joué un rôle dans son financement, il avait été placé en septembre 2014 sur une liste noire de l'ONU.

Le retour de jihadistes aguerris par plusieurs années au front est un défi pour les autorités. Même si, selon un responsable antiterroriste, entre ceux qui sont morts, ceux qui veulent continuer à combattre et ceux qui ne voudront pas rentrer par crainte des représailles de l'EI, "il ne faut pas en attendre beaucoup".

A l'heure actuelle, "il y a peu de retours spontanés de Syrie", estime ce responsable, qui s'inquiète tout autant face aux "cellules dormantes" qui risquent d'être présentes sur le territoire.

Environ 700 Français se trouveraient actuellement en Irak ou en Syrie aux côtés du groupe Etat islamique, selon les chiffres des autorités. Plus de 200 ont été tués.

Avec AFP

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