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Dapchi toujours dans l'attente du retour de la dernière écolière enlevée au Nigeria


Le président nigérian rencontre les élèves de Dapchi, le 23 mars 2018. (VOA)
Le président nigérian rencontre les élèves de Dapchi, le 23 mars 2018. (VOA)

Les habitants de Dapchi attendaient toujours avec espoir dimanche la libération de la dernière écolière enlevée fin février avec une centaine d'autres qui devaient rentrer chez elles dans la journée depuis Abuja.

Le porte-parole des forces de police fédérales, Jimoh Moshood, a cependant indiqué dimanche matin dans un communiqué n'avoir "aucune information à ce stade sur la libération de la dernière écolière de Dapchi" encore détenue par le groupe jihadiste.

Il s'agit de Leah Sharibu, une chrétienne restée en captivité pour avoir refusé de se convertir à l'islam, selon les témoignages de ses camarades.

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La jeune fille "pourrait être libérée aujourd'hui", avait affirmé samedi à la presse le chef de la police nationale, Ibrahim Idris lors d'un déplacement à Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno (nord-est).

Il avait précisé avoir annulé une visite à Dapchi, dans l'Etat de Yobe, afin d'éviter tout "problème d'ordre sécuritaire" dans la ville avant l'arrivée de l'otage, sans apporter davantage de précisions.

Dimanche, le porte-parole des forces de police fédérales a affirmé que ces propos ont été "mal compris".

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"Le malentendu pourrait être dû au fait que les filles de l'école de Dapchi, déjà libérées, sont attendues dans l'État de Yobe aujourd'hui, mais qu'elles n'ont pas pu arriver en raison des conditions météorologiques", selon Jimoh Moshood.

Les jeunes filles libérées mercredi se trouvaient vendredi à Abuja où elles ont été reçues par le président Muhammadu Buhari.

"Il y a tellement d'espoir en ville suite aux nouvelles selon lesquelles la dernière fille va être libérée", avait déclaré samedi soir Kachalla Bukar, père de l'une des élèves libérées.

"On nous a dit qu'elle était en chemin mais elle n'est pas encore arrivée", avait ajouté M. Bukar, porte-parole de l'association des parents des jeunes filles enlevées.

Samedi, les soldats déployés dans Dapchi avaient disparu des postes de contrôle et les autorités avaient demandé aux commerçants de fermer boutique plus tôt, laissant espérer aux habitants une libération imminente de Leah Sharibu.

Au total, 105 des 111 étudiantes enlevées le 19 février dans leur pensionnat à Dapchi ont été libérées mercredi par leurs ravisseurs et rendues à leurs parents.

Elles ont été ramenées par des membres de Boko Haram à bord de neuf camions qui les ont "déposées sur la route", selon le gouvernement. Cette libération surprise soulève des interrogations sur d'éventuels versements de rançons.

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Selon des témoins, les captives étaient gardées sur des îles du lac Tchad, zone contrôlée par la faction reconnue par le groupe Etat islamique à qui Boko Haram a prêté allégeance en 2015.

Cinq jeunes filles sont mortes au moment de la prise d'otages, vraisemblablement dans les camions qui les transportaient vers leur lieu de détention.

Le président Muhammadu Buhari s'est engagé sur son compte Twitter à faire "tout ce qui est en notre pouvoir" pour ramener Leah Sharibu "saine et sauve".

Le groupe jihadiste mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria qui a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés.

Avec AFP

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