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Dans l'attente des résultats, la tension monte à Nairobi


On attend toujours de connaitre l'issue de l'élection présidentielle, et la tension reste palpable au Kenya, notamment à Nairobi
On attend toujours de connaitre l'issue de l'élection présidentielle, et la tension reste palpable au Kenya, notamment à Nairobi
Le camp du Premier ministre Raila Odinga, l'un des deux grands favoris de l'élection présidentielle kényane, a dénoncé des résultats « trafiqués » de l’élection présidentielle, alors que son grand rival Uhuru Kenyatta serait toujours en tête du dépouillement.

Le colistier de M.Odinga, le vice-président sortant Kalonzo Musyoka, a pris la parole devant la presse jeudi dans la capitale kenyane, Nairobi.

Faisant part de ses graves inquiétudes, M. Musyoka a affirmé avoir des preuves que dans certains cas, le nombre total de bulletins dépasse le nombre d'électeurs enregistrés.

Le camp Odinga demande par conséquent l’arrêt du dépouillement. « Au vue de notre préoccupation, en tant que coalition, nous dénonçons le manque d’intégrité du dépouillement. Celui-ci doit être arrêté et repris en utilisant les documents issus directement des bureaux de vote » a dit M. Musyoka.

Un peu plus tôt cette semaine, le système électronique utilisé pour recenser tous les résultats des circonscriptions était tombé en panne.

La commission électorale kenyane avait alors décidé de procéder à un décompte manuel, les responsables électoraux des 290 circonscriptions du pays devant se rendre personnellement à Nairobi pour présenter les résultats.

M. Musyoka précise que son parti envisage une action en justice pour faire arrêter le dépouillement et appelle ses partisans au calme.

« Il faut leur dire qu’il n’y aura pas d’action de masse. En tant que coalition, nous sommes pour le respect du droit. C’est tres clair » a dit M. Musyoka.

Le camp de M. Kenyatta, par la voix d'un porte-parole, a en revanche vu dans ces déclarations une nouvelle manœuvre de Raila Odinga. « Il a une longue habitude de crier à l'injustice quand il voit que ses électeurs ne le suivent pas » a-t-il estimé.

Avant de demander aux observateurs internationaux de l'encourager à « laisser le processus démocratique suivre son cours ».

La Commission électorale kényane a réfuté les accusations de fraude : « En aucune façon, il n'y a moyen de trafiquer les résultats », a déclaré devant la presse le président de la Commission électorale, Ahmed Issack Hassan.

La Commission électorale, qui a légalement jusqu'à lundi prochain pour publier les résultats, les promet désormais pour vendredi.

Par ailleurs, la Cour pénale internationale a annoncé l'ouverture du procès pour crimes contre l'humanité du vice-Premier ministre kényan Uhuru Kenyatta pour le 9 juillet prochain.
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