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Dégradation de la situation humanitaire en Centrafrique


Le camp des déplacés de PK3 à Bria, le 12 juin 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Le camp des déplacés de PK3 à Bria, le 12 juin 2018. (VOA/Freeman Sipila)

La situation humanitaire se dégrade de plus en plus en Centrafrique après les récentes violences dans le pays. Les ONG internationales dénoncent l'empêchement des humanitaires à apporter de l'aide aux populations affectées.

Les violences des groupes armés en novembre et début décembre 2018 dans certaines régions de la République centrafricaine ont contribué à la détérioration de la situation humanitaire.

Dans les localités de Batangafo, d'Alindao et d'Ippy, des dizaines de milliers de déplacés internes, des milliers de maisons incendiées et des milliers de personnes ont besoin d'aide humanitaire d'urgence.

Actuellement, à Alindao et Ippy, les personnes affectées n'ont encore reçu aucune assistance, faute de couloir humanitaire du fait des activités des hommes armés.

"On veut que l'on laisse les aides humanitaires travailler,, et respecter les principes humanitaires", explique Baptiste Hanquart, coordonnateur du Comité de coordination des Organisations non-gouvernementales internationales.

Najat Rochdi, Coordinatrice humanitaire en RCA échangeant avec des déplacés du site de PK3 de Bria, le 12 juin 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Najat Rochdi, Coordinatrice humanitaire en RCA échangeant avec des déplacés du site de PK3 de Bria, le 12 juin 2018. (VOA/Freeman Sipila)

"Le monde ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe en RCA. Nous sommes de retour à la case départ !, avait déclaré fin novembre la Coordonnatrice humanitaire en RCA, Najat Rochdi.

Face à cette situation, l'association des victimes et déplacés de la Basse Kotto, l'une des préfectures durement affectées, dénonce les "graves" violations des droits Humains.

Son coordonnateur, Enock Fortuné Binguide, interpelle le gouvernement et la Minusca. "Depuis 2015, il n'y a pas de libres circulations, et depuis 2017, beaucoup de personnes ont été violées, des maisons incendiées", s'indigne-t-il.

A l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme le 10 décembre, les organisations de défense des droits humains ont alerté les autorités et la communauté internationale sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique.

Selon Maître Mathias Barthélémy Morouba, président de l'Observatoire Centrafricain des Droits de l'Homme, "la Minusca a un mandat qui donne la possibilité de mettre hors d'état de nuire les groupes armés, mais les pillages continuent, voire s'intensifient".

"Ils sont là, on meurt, ils ne sont pas là, on meurt", conclut-il.

Selon les Nations unies, malgré la générosité des donateurs, le Plan de réponse humanitaire 2018 pour la RCA, d’un montant de $515,6 millions de dollars, n’a été financé qu’à hauteur de $240,6 millions.

Des fonds supplémentaires sont nécessaires, et cela de toute urgence, pour renforcer la réponse humanitaire, sauver des vies et répondre aux besoins croissants, a indiqué l'ONU.

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