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Démission des chefs des armées et prisons en Equateur


Un détenu s'échappe d'un pavillon de la prison de Guayaquil lors d'une émeute, Équateur, 25 février 2021.
Un détenu s'échappe d'un pavillon de la prison de Guayaquil lors d'une émeute, Équateur, 25 février 2021.

Le gouvernement a annoncé la démission des chefs du commandement conjoint des forces armées et des prisons, dans un contexte de crise carcérale marquée par un massacre ayant fait au moins 68 morts au centre de détention de Guayaquil.

Le président Guillermo Lasso a "accepté la démission" du chef du commandement interarmées, le vice-amiral Jorge Cabrera, et du directeur de l'agence chargée des prisons (SNAI), Bolivar Garzon, a indiqué le secrétariat aux communications de la présidence.

La prison de Guayaquil a été le théâtre vendredi et samedi d'affrontements violents entre gangs de détenus qui ont fait 68 morts et 25 blessés. Après avoir saboté l'électricité, des prisonniers ont attaqué avec des armes à feu, armes blanches et explosifs, des occupants d'une unité surpeuplée qui abrite 8.500 détenus. Selon la police, une lutte de leadership, après la sortie de prison la semaine dernière d'un chef de gang, serait à l'origine de ces violences.

Divisé en douze quartiers, où sont détenus les membres de plusieurs organisations criminelles liées aux cartels mexicains Sinaloa et Jalisco Nueva Generacion, la prison de Guayaquil a été le théâtre fin septembre du plus grand massacre de l'histoire carcérale de l'Equateur, qui a fait 119 morts. Depuis le début de l'année, 320 détenus sont morts lors de différents épisodes de violences.

Des armes de divers calibres, de la drogue et des téléphones portables circulent en grand nombre dans les prisons équatoriennes surpeuplée, comme dans la plupart des pays d'Amérique latine.

L'Equateur, zone de transit pour l'expédition de la cocaïne vers les Etats-Unis et l'Europe, est confronté à une hausse de la criminalité liée au trafic de drogue, en particulier à Guayaquil.

Le président Guillermo Lasso a décrété le 18 octobre l'état d'exception dans tout le pays, limité à 30 jours par la Cour constitutionnelle, pour lutter contre cette criminalité qui a coûté la vie à près de 1.900 personnes depuis janvier.

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