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Début de la campagne pour la présidentielle togolaise


Le président sortant Faure Gnassingbé, qui se présente pour un troisième mandat, salue la foule lors d'un rassemblement électoral à Tado, au Togo, le 13 avril 2015.
Le président sortant Faure Gnassingbé, qui se présente pour un troisième mandat, salue la foule lors d'un rassemblement électoral à Tado, au Togo, le 13 avril 2015.

La campagne électorale a démarré jeudi au Togo en vue de la présidentielle du 22 février, qui opposera le président sortant Faure Gnassingbé, candidat à un quatrième mandat, à six autres postulants.

La campagne électorale a démarré jeudi au Togo en vue de la présidentielle du 22 février, qui opposera le président sortant Faure Gnassingbé, candidat à un quatrième mandat, à six autres postulants.

Les candidats peuvent aller officiellement séduire les électeurs. Officiellement, car ces derniers jours, même avant l’ouverture de la campagne électorale, certains candidats étaient déjà allés à la rencontre des populations.

Des affiches géantes du chef de l'Etat et de l'historique chef de file de l'opposition, Jean-Pierre Fabre de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), étaient visibles dans le centre ville et les grands axes de la capitale, proclamant: "Jean Pierre Fabre, la force du courage et de la détermination", ou "Croire en notre futur, Allons-y Faure".

Démarrage de la campagne pour la présidentielle togolaise
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La campagne électorale s’annonce comme celle de 2015, dans un calme plat sans réels enjeux. Enjeux, bien sûr qu’il y en a. Le président sortant doit non seulement défendre ses 15 années passées à la tête du pays mais aussi l’héritage de son feu père, l’ancien président Gnassingbé Eyadema.

L’opposition, elle, continue de caresser le rêve de l’alternance pour l’avènement d’un réel état de droit.

Mercredi soir, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Tchambakou Ayassor, a notamment rappelé que "sont interdits: les dons et libéralité en argent ou en nature à des fins de propagande pour influencer ou tenter d'influencer le vote" pour ce scrutin à deux tours.

Le ministre de la sécurité, le général Yark Damehame, a quant à lui mis en garde les éventuels fauteurs de trouble, alors que le pays a été secoué par de nombreuses manifestations populaires réclamant une alternance politique depuis trois ans.

"Ceux qui ont décidé de ne pas prendre part à ces élections ont leurs raisons. Il faut qu’ils laissent les autres manifester leur désir de participer à ce scrutin. La loi de la république (...) frappera de la manière qu'il faut, car nous avons besoin de la paix dans notre pays", a-t-il martelé. Une partie de l'opposition a l'intention de boycotter le scrutin.

La campagne électorale se déroule jusqu’au 20 février, sur toute l’étendue du territoire national mais aussi dans les 6 circonscriptions électorales de la diaspora notamment aux USA, en France, au Maroc, au Gabon, en RDC et au Nigeria. Au Togo, environ 10.000 gendarmes et policiers seront déployés à travers le pays pour assurer la sécurité du scrutin.

L'actuel chef de l'Etat est au pouvoir depuis 2005, après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu en 2010 et en 2015 au cours de scrutins contestés.

Une révision constitutionnelle adoptée en mai 2019, lui permet non seulement de se représenter à cette présidentielle et à celle de 2025, mais aussi de bénéficier d'une immunité à vie "pour les actes posés pendant les mandats présidentiels".

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