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Croissance en hausse pour l'Afrique du Sud en 2017


Des touristes sur la péninsule du Cap, en Afrique du Sud, en mai 2010.
Des touristes sur la péninsule du Cap, en Afrique du Sud, en mai 2010.

L'économie sud-africaine, première puissance industrielle du continent, a enregistré une croissance de 1,3% l'an dernier, soit le double de l'année précédente.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) est sensiblement supérieure aux prévisions du ministère des Finances qui avait tablé en février sur une hausse de 1% seulement pour l'année 2017.

Les principaux moteurs de l'économie sont le secteur agricole, qui a "rebondi après l'une des pires sécheresses de l'histoire récente", suivi des finances et des mines, a expliqué Stats SA dans un communiqué.

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"Après un début 2017 chancelant, marqué par une contraction de l'activité économique au premier trimestre, l'économie a enregistré une croissance soutenue pendant le reste de l'année. Le quatrième trimestre a connu la plus forte croissance en 2017, avec une hausse de 3,1% du PIB" par rapport au dernier trimestre 2016, selon Stats SA.

La croissance de 3,1% enregistrée au dernier trimestre 2017 est "remarquable surtout si l'on prend en compte le fait que les prévisions étaient de seulement 1,5%", a relevé Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

"Certes le chemin est encore long pour que l'économie sud-africaine soit à la hauteur de son potentiel, mais si des annonces économiques peuvent maintenir ce momentum, cela augmentera (...) la confiance vis-à-vis de l'économie sud-africaine", a-t-il ajouté.

La croissance en 2017 pourrait éloigner les risques d'une nouvelle dégradation de la note de l'Afrique du Sud, qui se débat depuis des années avec une croissance molle et un taux de chômage record à 27,7%, a-t-il encore estimé. En 2016, le PIB avait enregistré une croissance de seulement 0,6%.

En avril 2017, les agences de notation avaient dégradé la note de l'Afrique du Sud, précipitant le pays dans les catégories spéculatives. Cette dégradation était intervenue dans la foulée du limogeage du ministre des Finances Pravin Gordhan, très respecté des marchés.

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Ce dernier a été rappelé en février dans le gouvernement du nouveau président Cyril Ramaphosa, qui vient de succéder au sulfureux Jacob Zuma et fait de la relance économique et la lutte contre la corruption ses priorités.

Pravin Gordhan s'est vu confier le ministère des Entreprises publiques, un portefeuille très sensible compte tenu de l'endettement abyssal de ces sociétés.

Depuis l'arrivée de Cyril Ramaphosa, la devise nationale s'est ressaisie pour atteindre son plus haut niveau face au dollar en trois ans.

"Ces derniers temps, nous avons beaucoup entendu parler de nouveau départ. Nous avons un président qui a fait toutes sortes de promesses", a estimé mardi Mmusi Maimane, leader du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA). "C'est bien, mais le temps des promesses est terminé", a-t-il mis en garde.

Avec AFP

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