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Crise politique à Bissau: le président appelle au dialogue


José Mário Vaz, président de la Guinée-Bissau
José Mário Vaz, président de la Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen José Mario Vaz s'est dit jeudi prêt au dialogue avec tous les partis pour sortir de la crise politique et désigner un nouveau Premier ministre.

Le parti majoritaire s'est de son côté réuni pour proposer au président Vaz de nommer l'un des siens à la tête du gouvernement.

Deux jours après la formation d'un nouveau gouvernement, la Guinée-Bissau a replongé mercredi dans la crise politique qui l'agite depuis un mois, le nouveau Premier ministre Baciro Dja étant contraint à la démission en raison de l'invalidation de sa nomination par la Cour suprême.

Tirant acte de l'arrêt de la cour, le président Vaz a mis fin par décret aux fonctions de M. Dja, nommé le 20 août.

"Par cette décision, le président de la République vient de démontrer à la population bissau-guinéenne son engagement à respecter les organes de souveraineté du pays. Il réaffirme sa détermination à chercher une solution pacifique en écoutant tous les partis politiques", a affirmé la présidence dans un communiqué.

Le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), majoritaire au Parlement, qui avait contesté la nomination de M. Dja et la destitution de son prédécesseur Domingos Simoes Pereira, était réuni à Uaque, à 50 km de la capitale, Bissau.

"De cette rencontre sortira probablement le nom du futur Premier ministre que le parti soumettra au président de la République", a indiqué à la presse le porte-parole du PAIGC, João Bernardo Vieira.

De son côté, le Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti au Parlement, avec lequel M. Dja avait conclu un accord pour former son gouvernement annoncé lundi, a "pris acte" de sa démission et appelé "toute la classe politique au respect de la décision de la Cour suprême".

La crise a éclaté le 12 août lorsque le président Vaz a limogé son Premier ministre, en poste depuis 14 mois, en arguant d'une "crise de confiance au sommet de l'Etat".

Le désaccord portait notamment sur le choix du chef des forces armées, un poste-clé dans ce petit pays qui a longtemps servi de plaque tournante de la drogue d'Amérique latine à destination de l'Europe.

Ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest de quelque 1,6 million d'habitants, la Guinée-Bissau a connu de nombreuses tentatives de coups d'Etat, réussies ou manquées, dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant.

Pendant des années, l'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité l'implantation de narcotrafiquants, sous la protection présumée de hauts responsables de l'armée.

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