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CPI : Bemba doit être reconnu coupable de la "barbarie" de ses miliciens selon le procureur


Jean-Pierre Bemba, 22 novembre 2010
Jean-Pierre Bemba, 22 novembre 2010

Les hommes de l'ancien vice-président congolais sont intervenus en Centrafrique entre 2002 et 2003.

Quelque 1.500 hommes en armes de l'ancien chef rebelle, s'étaient rendus en Centrafrique en octobre 2002 pour soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d'une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé.

Là, ils avaient violé "tout ce qui se trouvait sur leur chemin", tué et pillé la population entre octobre 2002 et mars 2003, assure l'accusation, rappelant notamment le témoignage d'une victime, violée par trois hommes aux petites heures du matin.

"Nous venons devant vous aujourd'hui pour demander que justice soit rendue, que l'accusé Jean-Pierre Bemba soit reconnu responsable et coupable des souffrances des victimes", a déclaré aux juges le représentant du bureau du procureur, Jean-Jacques Badibanga, au début de son réquisitoire contre l'ancien chef rebelle devenu vice-président de la République démocratique du Congo (RDC).

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Jean-Pierre Bemba, 52 ans, est détenu par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye depuis juillet 2008. Son procès s'était ouvert en novembre 2010.

Jean-Pierre Bemba est accusé de trois crimes de guerre et de deux crimes contre l'humanité.

"La preuve est au dossier que la population civile de Centrafrique a subi de la pire manière la barbarie des soldats de Jean-Pierre Bemba", a affirmé M. Badibanga.

"La preuve a été apportée que les soldats qui ont commis ces atrocités étaient sous l'autorité et le contrôle effectif de Jean-Pierre Bemba. La preuve a été apportée que Jean-Pierre Bemba savait dès le premier jour qu'il avait le pouvoir de les empêcher ou au moins de les sanctionner", a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Bemba est poursuivi, non en tant qu'auteur ou co-auteur mais en tant que "chef militaire", en vertu du principe de la "responsabilité du commandant", ce que conteste catégoriquement la défense, affirmant que ses hommes étaient à l'époque sous le contrôle des autorités centrafricaines.

Présent dans la salle d'audience, Jean-Pierre Bemba, qui plaide non coupable, a écouté le début du réquisitoire du procureur de manière attentive, prenant régulièrement des notes.

La CPI a autorisé près de 3.000 victimes à participer à la procédure, un chiffre record.

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