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Bogota rappelle son ambassadeur après le "coup d'Etat" au Venezuela


Juan Requesens, député de la coalition vénézuélienne des partis d'opposition (MUD), fait face aux gardes nationaux lors d'une manifestation devant la Cour suprême à Caracas, Venezuela, le 30 mars 2017.
Juan Requesens, député de la coalition vénézuélienne des partis d'opposition (MUD), fait face aux gardes nationaux lors d'une manifestation devant la Cour suprême à Caracas, Venezuela, le 30 mars 2017.

La Colombie a annoncé qu'elle rappelait son ambassadeur à Caracas, estimant qu'une "limite" avait été franchie au Venezuela, où la Cour suprême s'est octroyée les pouvoirs du Parlement et a privé les députés de leur immunité.

"Je l'ai rappelé pour qu'il nous informe" sur la situation, a déclaré la chef de la diplomatie Maria Angela Holguin au micro de Caracol Radio.

"La décision de la Cour (suprême) hier a franchi une limite qui ne l'avait pas été jusqu'à présent", a-t-elle ajouté. "Je reste convaincue que la seule issue est que l'opposition et le gouvernement se mettent d'accord pour avoir un pays viable. Il n'y a pas d'autre outil".

Le gouvernement de Juan Manuel Santos a rejeté jeudi la décision de la Cour suprême vénézuélienne, en faisant part de sa "profonde préoccupation".

Outre la Colombie, le Pérou et le Chili ont également rappelé leur ambassadeur.

Le Venezuela, dirigé par le socialiste Nicolas Maduro, s'est attiré les foudres de la communauté internationale, plusieurs pays dénonçant un "coup d'Etat" après la décision de la Cour suprême, réputée proche du pouvoir, de faire main basse sur la prérogative du Parlement d'édicter des lois.

Ce geste de la Cour traduit une escalade supplémentaire dans la crise politique qui agite ce pays pétrolier depuis la large victoire de l'opposition aux législatives fin 2015.

Nicolas Maduro, successeur d'Hugo Chavez (1999-2013), concentre désormais tous les pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire, et l'armée.

Avec AFP

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