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Corridors humanitaires depuis la Libye: 10.000 réfugiés pourront en bénéficier en 2018


Un migrant portant un enfant, débarque d’un bateau de l’armée sous la surveillance d’un militaire de la marine libyenne à Tripoli, Libye, 7 septembre 2015
Un migrant portant un enfant, débarque d’un bateau de l’armée sous la surveillance d’un militaire de la marine libyenne à Tripoli, Libye, 7 septembre 2015

Jusqu'à 10.000 personnes bloquées dans des camps de réfugiés en Libye pourront profiter en 2018 de corridors humanitaires les amenant en toute sécurité en Europe avec un statut de réfugié, a estimé dimanche le gouvernement italien.

"En 2018, jusqu'à 10.000 réfugiés pourront rejoindre sans risque l'Europe via des corridors humanitaires", a annoncé le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti, dans un entretien publié dimanche dans le quotidien La Repubblica.

Vendredi, un groupe de 162 réfugiés "vulnérables" était ainsi arrivé par avion militaire à Rome, une première pour le pays.

Ils ont été sélectionnés par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), qui les a considérés d'emblée comme des "réfugiés" et non comme des demandeurs d'asile. A ce titre, ils bénéficient dès leur arrivée d'une aide économique et ont droit à un parcours d'intégration (cours de langue, formations, scolarisation des enfants).

"Conformément aux objectifs de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 30.000 migrants sans droit à l'asile pourront être rapatriés dans leurs pays sur une base volontaire" en 2018, a précisé parallèlement le ministre italien, en notant que 18.000 l'avaient fait en 2017.

>> Lire l'article: L'Italie espère un retour à la stabilité en Libye en 2018

"Avec le concours des autorités libyennes, nous avons construit un nouveau modèle de gestion de l'autre côté de la Méditerranée", a commenté M. Minniti.

Le ministre se réjouit qu'un accord entre Rome et Tripoli permette à l'UNHCR de sélectionner sur place ceux ayant droit à une aide internationale. "Les organisations internationales sont en outre déjà en mesure de visiter les centres d'accueil et d'y améliorer les conditions de vie, encore aujourd'hui inacceptables", a ajouté le ministre.

Avant d'arriver à ces "parcours légaux", l'Italie devait prendre des mesures "crédibles" de fermeté en collaboration avec les garde-côtes libyens pour mieux contrôler les flux "illégaux" de migrants arrivant par la mer, a estimé M. Minniti.

L'Italie enregistre "une baisse significative" des arrivées de migrants actuellement, a-t-il constaté.

>> Lire l'article: La France fait pression pour des élections au printemps en Libye

Du 1er janvier au 22 décembre 2017, le nombre d'arrivées de migrants sur les côtes italiennes (118.914 personnes au total) a chuté de 33,8% par rapport à la même période de 2016 (179.769 personnes).

Cette année, l'Italie a par ailleurs pu transférer 11.000 migrants vers d'autres pays de l'UE, contre seulement 2.500 l'année précédente.

L'Italie acceptait déjà des corridors humanitaires légaux, mais non gouvernementaux, organisés par la communauté catholique Sant'Egidio. Ils ont permis à 1.000 réfugiés syriens fuyant la guerre de venir en Italie.

Avec AFP

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