Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le parti du président obtient la majorité absolue au Congo


Des leaders la Fédération de l’opposition manifestent à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Des leaders la Fédération de l’opposition manifestent à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a obtenu la majorité absolue avec 90 des 151 sièges de la future assemblée nationale, selon les résultats officiels du second tour des élections législatives publiés mercredi.

Les résultats officiels du second tour, qui a eu lieu le 30 juillet, ont été communiqués dans la nuit à la télévision publique par le ministre de l'Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.

Déjà vainqueur du premier tour le 16 juillet avec 72 élus, le PCT en a obtenu 18 autres au second tour, marqué par des fraudes et des incidents, notamment dans deux circonscriptions de Brazzaville.

Mais le PCT a au moins trois autres députés qui n'ont pas pu remettre leur mandat en jeu dans le Pool (sud) où le vote a été reporté sine die dans neuf des quatorze circonscriptions. Leur mandat devra être automatiquement reconduit, selon la loi.

L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads, première formation d'opposition) et l'Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé au deuxième rang lors de l'élection présidentielle de 2016, ont obtenu chacune huit députés.

Le ministre de l'Intérieur n'a fourni aucun chiffre sur le taux de participation.

Dans l'Assemblée nationale sortante, qui a siégé de 2012 à 2017, le PCT comptait 92 députés sur 139, contre seulement sept pour l'Upads.

Les législatives ont été reportées dans le Pool (sud), région voisine de Brazzaville qui a replongé dans la violence depuis la présidentielle contestée de mars 2016.

Le gouvernement y accuse l'ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants Ninjas de commettre des exactions sur les populations, dont 138.000 personnes sont "en détresse", selon le gouvernement et l'ONU. Les ONG dénoncent une "répression à huis clos".

Mardi, les observateurs de l'Union africaine (UA) ont exhorté les autorités congolaises "à prendre des mesures nécessaires dans les meilleurs délais pour l'organisation des élections dans les circonscriptions du Pool en vue de garantir une représentation nationale exclusive".

Le Congo organise le 31 août des élections sénatoriales destinées à renouveler la chambre haute du parlement, qui compte 72 membres, dont 68 viennent actuellement du PCT et de ses alliés.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG