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À Kinshasa, des manifestantes contre le conflit dans l'est de la RDC


Dans l'est de la RDC, les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces gouvernementales et la rébellion du M23.
Dans l'est de la RDC, les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces gouvernementales et la rébellion du M23.

Plusieurs centaines de femmes congolaises ont manifesté mercredi à Kinshasa pour dire "stop à la guerre dans l'est de la RDC !", où les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces gouvernementales et la rébellion du M23.

"12.000.000 de victimes depuis 1994", "compatissons avec les femmes et familles de l'est de la RDC", "le Congo restera un et indivisible", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes portées par les manifestantes, vêtues de noir. Leur marche, organisée à l'appel de la ministre du Genre, famille et enfant, Mireille Masangu, a réuni majoritairement des femmes politiques et fonctionnaires.

 La sécurité renforcées autour des ambassades et des bâtiments de l'ONU en RDC
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A la différence des manifestations de dizaines de jeunes qui ont visé en fin de semaine dernière et lundi les installations de l'ONU et des ambassades occidentales, avec pneus et véhicules brûlés, cette manifestation était très calme et encadrée par la police.

Partie de la Gare centrale, dans la commune de la Gombe (nord de la capitale), elle eu comme point de chute l'entrée du Palais de la Nation (bureau du président), où Mireille Masangu a déposé un mémorandum dénonçant "les velléités expansionnistes du Rwanda (...) et l'exploitation des ressources naturelles" de la RDC.

La ministre a fustigé "le silence", la "complicité de la communauté internationale représentée par les USA, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, la Pologne" et sa "politique immorale de soutien aux agresseurs (de la RDC) d'un côté, de réponses humanitaires inopportunes de l'autre".

"Pourquoi la communauté internationale ne fait pas ce qu'il faut pour mettre fin à cette interminable guerre ? Tous savent que l'assassin principal s'appelle Paul Kagame (le président du Rwanda)", a déclaré à l'AFP Dada Kasele, dont le père est mort au front lors de la deuxième guerre du Congo (1998-2003) et dont une partie de la famille vit encore dans la région de Goma. "Nous voulons la paix, la paix pour nos familles, pour nos parents", a-t-elle insisté.

La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits "patriotes". Ces derniers jours, les affrontements se sont intensifiés vers Sake, ville située à une vingtaine de km à l'ouest de Goma et considérée comme un "verrou" stratégique sur la route de la capitale provinciale.

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