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Election présidentielle partielle fixée au 11 mai aux Comores


Le président Ikililou Dhoinine des Comores salue le Secrétaire d'Etat John Kerry lors du Sommet Etats-Unis -Afrique, Washington, aout 2014
Le président Ikililou Dhoinine des Comores salue le Secrétaire d'Etat John Kerry lors du Sommet Etats-Unis -Afrique, Washington, aout 2014

Selon le décret présidentiel qui annonce cette date, la campagne électorale est ouverte du 3 mai au 9 mai.

L'élection présidentielle aux Comores sera réorganisée le 11 mai dans 13 localités, à la suite d'irrégularités lors du second tour le 10 avril, selon un décret présidentiel signé lundi, une décision susceptible de changer les résultats provisoires du scrutin.

La campagne électorale "est ouverte le 3 mai et close le 9 mai", précise le décret signé par le chef de l'Etat sortant, Ikililou Dhoinine.

Un second décret indique que "la journée du 11 mai est chômée et payée" sur l'île comorienne d'Anjouan, où l'élection doit de nouveau se tenir dans 13 localités.

Anjouan est l'un des trois îles qui forment l'Union des Comores, archipel pauvre de l'océan Indien.

L'organisation d'une partielle a été décidée par la Cour constitutionnelle à la suite de "graves actes de violences" (urnes brisées, bourrage d'urnes, actes de violence...) qui ont perturbé le bon déroulement du scrutin sur l'île, empêchant 6.305 électeurs d'exprimer leur vote, selon le président de la Cour Constitutionnelle Loutfi Soulaimane.

Cette décision pourrait mathématiquement modifier les résultats provisoires de la présidentielle tant l'écart est minime - quelque 2.000 voix - entre le vainqueur, le colonel Azali Assoumani, ex-président putschiste (1999-2006), et le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi dit "Mamadou".

Selon les résultats provisoires, le colonel Assoumani est arrivé en tête avec 40,98% des suffrages, suivi de "Mamadou" (39,87%), et du gouverneur de l'île de la Grande-Comore, Mouigni Baraka (19,15%).

"Nous abordons les élections partielles avec sérénité", a déclaré le colonel Assoumani, cité par le quotidien gouvernemental Al-Watwan mardi et soutenu par l'ancien président Ahmed Abdallah Sambi, originaire d'Anjouan et très charismatique.

"Pour le moment il n'y a ni vainqueur ni vaincu", a affirmé pour sa part Ali Msaidié Houmed, un proche de "Mamadou", candidat à la vice-présidence.

L'Union des Comores a connu une histoire tumultueuse, jalonnée d'une vingtaine de coups d'Etat et tentatives depuis son indépendance de la France en 1975. Le pays a aussi été fragilisé par la sécession en 1997 d'Anjouan, qui a finalement rejoint les autres îles en 2001.

Avec AFP

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