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Les Farc assurent ne pas reprendre les armes en Colombie


Anciens rebelles des FARC en formation à Miravalle en Colombie, le 9 novembre 2018.
Anciens rebelles des FARC en formation à Miravalle en Colombie, le 9 novembre 2018.

Les ex-guérilleros ne reprendront "pas les armes", a assuré lundi à Bogota leur chef, Rodrigo Londono, malgré les dizaines d'assassinats d'ex-combattants et des failles dans l'accord de paix.

"Nous ne reprendrons pas les armes, nous sommes profondément convaincus qu'il existe aujourd'hui des formes de lutte supérieures", a dit Rodrigo Londono, surnommé Timochenko, lors d'une commémoration dans la capitale colombienne.

L'accord signé le 26 novembre 2016, au bout de quatre ans de négociations à Cuba et actant la transformation des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) en parti politique, a mis fin à une guérilla marxiste de plus d'un demi-siècle qui a fait des centaines de milliers de victimes, entre les morts, les disparus et les déplacés.

Environ 7.000 hommes et femmes ont déposé les armes en 2017.

Cependant, "tant le pays que la communauté internationale sont témoins des difficultés que nous avons rencontrées à tout moment", a déploré le chef de la Force alternative révolutionnaire commune, le nom du parti politique issu de l'ancienne guérilla et qui a le même sigle.

Il a notamment pointé les assassinats d'ex-combattants, plus de 80 ans en deux ans selon la Farc. "Malheureusement, cet anniversaire se voit entaché par le deuil qu'il y a dans tous nos secteurs", a dit Rodrigo Londono.

Il a également regretté que "presque quatre cents" des rebelles amnistiés soient encore en prison, ainsi que la capture en avril de Jesus Santrich, un ex-négociateur de paix accusé de narcotrafic et dont les Etats-Unis réclament l'extradition.

L'accord de paix prévoit des réformes rurales qui n'ont pas encore été mises en oeuvre, et un système de justice garantissant vérité, justice et réparations aux victimes, qui a commencé à agir cette année.

Le gouvernement de droite du président Ivan Duque, successeur de Juan Manuel Santos, a en outre promis des réformes sur l'accord qui ont semé le trouble.

Avec AFP

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