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Cinq soldats de l'Amisom arrêtés pour vente illégale de matériel militaire en Somalie


Un officier de la police ougandaise monte la garde sur une rue au centre-ville de Kampala, en Ouganda, 20 février 2011.
Un officier de la police ougandaise monte la garde sur une rue au centre-ville de Kampala, en Ouganda, 20 février 2011.

Cinq soldats ougandais de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) ont été interpellés dimanche dans la capitale somalienne Mogadiscio pour leur rôle présumé dans la vente illégale de matériel militaire.

"L'Amisom confirme que cinq de ses soldats ont été arrêtés hier à Mogadiscio", a-t-elle indiqué dans un communiqué de l'Amisom. "Ils ont été arrêtés lors d'une opération menée conjointement par l'Amisom et les forces de police somaliennes suite à des enquêtes en cours", selon le communiqué.

Les cinq soldats ont été interpellés "en possession de carburant et de sacs de sable", a ajouté la même source. "L'Amisom pratique une tolérance zéro quand il s'agit de la conduite non professionnelle de son personnel, et les accusés seront poursuivis selon la loi".

"En collaboration avec les forces de police somaliennes, l'Amisom va continuer à enquêter sur la question et prendra les mesures nécessaires pour s'assurer que cette pratique soit éradiquée au sein de ses rangs", a en outre promis la force de l'UA.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère ougandais de la Défense, Paddy Ankunda, a confirmé que les cinq soldats arrêtés étaient de nationalité ougandaise. "Ils ont été arrêtés", a-t-il précisé.

"Des enquêtes sont en cours. S'ils sont déclarés coupables, la loi suivra son cours", a-t-il ajouté.

Quelque 22.000 soldats africains sont actuellement déployés en Somalie dans le cadre de la mission de l'UA. Ils soutiennent le fragile gouvernement somalien contre les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré sa perte.

Grâce à sa puissance de feu supérieure, l'Amisom, déployée à partir de 2007, a chassé les shebab de Mogadiscio en août 2011.

Ceux-ci ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent leurs opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.

Ces derniers mois, ils ont multiplié des attaques meurtrières contre des restaurants et quelques-uns des hôtels les plus en vue de Mogadiscio. La dernière en date a été perpétrée mercredi contre l'hôtel Ambassador et a fait au moins dix morts et une quarantaine de blessés.

Avec AFP

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