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Cinq Africains primés pour leur combat contre l'esclavage moderne


Des personnes aux jambes enchaînées ont été secourues d'un bâtiment dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, le 26 septembre 2019. (REUTERS/capture d'écran)
Des personnes aux jambes enchaînées ont été secourues d'un bâtiment dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, le 26 septembre 2019. (REUTERS/capture d'écran)

Cinq ressortissants de quatre pays africains ont reçu jeudi la distinction de "héros de la lutte contre la traite des êtres humains" décernée par le département d'État américain.

La traite des êtres humains, ou esclavage moderne, comprend un large éventail de crimes tels que l'asservissement, le travail forcé, l'exploitation sexuelle et l'enrôlement d'enfants soldats.

L'Égyptienne Reda Shoukr a été récompensée pour avoir aidé environ 15 000 femmes et filles vulnérables à travers son association à but non lucratif. Elle s’est distinguée en offrant des aides multiformes aux anciennes victimes, notamment sur les plans juridique, des services sociaux, psychologique et en leur offrant une formation professionnelle.

Au Cap-Vert, Ary Varela et Natalino Correia forment un duo redoutable. M. Varela est procureur et M. Correia est membre de la police judiciaire. Ils ont mené à bien des cas très sensibles qui se sont soldés par la condamnation en justice des coupables.

Au Malawi, Maxwell Matewere a fondé une ONG dédiée aux droits de l'enfant. Grâce à son activisme, une loi contre la traite des êtres humains a été adoptée en 2015.

Sophie Otiende, du Kenya, a été reconnue pour avoir aidé plus de 400 victimes depuis 2014. Elle a aussi contribué à retrouver des victimes aussi bien à l'intérieur qu’à l'extérieur du Kenya, selon le rapport.

"Nous avons tous la capacité de changer le monde", a déclaré Mme Otiende. "Nous devons être proactifs et vigilants pour protéger les victimes et les survivants de la traite des êtres humains. Nous avons tous la responsabilité de plaider pour un monde qui ne permet pas l'existence de l'esclavage", a-t-elle ajouté.

Le rapport, qui en est à sa 20e édition, classe la Libye, la Somalie et le Yémen dans la catégorie des "cas spéciaux", qui regroupe les pays où le trafic d’êtres humains persiste avec impunité.

En contraste, la Namibie est l’unique représentant d’Afrique dans le "premier échelon", qui regroupe les pays où le trafic est le moins toléré.

"Les gouvernements doivent mettre fin au travail forcé parrainé par l'État ; ils doivent accroître les poursuites contre les trafiquants d'êtres humains ; et ils doivent intensifier leurs efforts pour identifier et soigner les victimes de la traite, tout en veillant à ce qu'elles ne soient pas punies pour des crimes que les trafiquants les ont obligées à commettre", écrit le secrétaire d'État Mike Pompeo dans l’introduction du rapport.

Les autres lauréats sont des femmes du Bhoutan, de Hong Kong, du Kazakhstan, de Lettonie et de Moldavie.

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