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Chine : des défenseurs des droits de l'homme inculpés pour "subversion"


Le président chinois Xi Jinping à Beijing, en Chine, 5 juillet 2016. (AP Photo / Ng Han Guan, Piscine )
Le président chinois Xi Jinping à Beijing, en Chine, 5 juillet 2016. (AP Photo / Ng Han Guan, Piscine )

Un influent avocat chinois défenseur des droits de l'homme ainsi que trois militants ont été inculpés pour "subversion contre l'Etat" un an après leur arrestation, ont annoncé vendredi les autorités judiciaires chinoises.

L'avocat Zhou Shifeng ainsi que les militants Hu Shigen, Gou Hongguo et Zhai Yanmin vont probablement être jugés, après cette annonce des procureurs de la ville de Tianjin, au nord du pays, diffusée sur un blog certifié.

Une vaste campagne lancée en Chine le 9 juillet 2015 avait entraîné l'interpellation, au total, de plus de 200 membres de cabinets d'avocats et de militants.

Cette vague de répression, à l'ampleur inédite ces dernières années, a été surnommée "709" -- en référence à la date de son lancement et avait suscité de nombreuses réactions internationales.

Une dizaine de militants sont toujours retenus pour "subversion", sans avoir de communications avec leurs avocats ou leurs familles.

En Chine, la peine maximale pour "subversion" est la prison à vie.

Le cabinet pékinois Fengrui, au centre de la campagne d'arrestations, a défendu de nombreux intellectuels dissidents et interpelle régulièrement l'opinion sur les réseaux sociaux ou devant les tribunaux sur les affaires sensibles.

L'avocat Zhou Shifeng, associé de ce cabinet, assistait des familles d'enfants empoisonnés au lait en poudre en 2008, produit par un puissant groupe laitier. Il avait également défendu un écrivain de 81 ans arrêté pour avoir critiqué le Parti communiste.

Depuis l'arrivée du président Xi Jinping à la présidence en 2013, ONG et experts dénoncent un durcissement croissant de la répression contre les voix critiques à l'égard du régime communiste, qui ne tolère aucune dissidence organisée.

Des proches des défenseurs des droits de l'homme ont publié la semaine dernière une lettre ouverte accusant l'Etat d'"intimidation".

Avec AFP

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