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Centrafrique: un Casque bleu camerounais tué par une mine


Des soldats de la paix de Minusca patrouillent dans le 3ème arrondissement de Bangui, Centrafrique, 3 octobre 2014. AFP PHOTO / PACOME PABANDJI / AFP PHOTO / PACOME PABANDJI
Des soldats de la paix de Minusca patrouillent dans le 3ème arrondissement de Bangui, Centrafrique, 3 octobre 2014. AFP PHOTO / PACOME PABANDJI / AFP PHOTO / PACOME PABANDJI

Un Casque bleu camerounais a été tué lundi et cinq autres ont été blessés par l'explosion d'une mine, a annoncé l'ONU, dans le nord-ouest de la Centrafrique où des groupes rebelles affrontent régulièrement l'armée et ses alliés mercenaires russes du groupe Wagner.

Des soldats du contingent camerounais de la mission de maintien de la paix en Centrafrique, la Minusca, escortaient une équipe de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) quand la mine a explosé au passage du convoi dans le village de Mbindale, à quelque 450 km au nord de Bangui, précise la Minusca dans un communiqué consulté mercredi par l'AFP.

Deux des blessés sont "grièvement" touchés et tous ont été évacués dans des hôpitaux, selon la Minusca. Cette explosion est survenue à une vingtaine de kilomètres du lieu où des rebelles du groupe armé des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) avaient tué 23 civils le 21 décembre, dans le village de Nzakoundou, où s'était ensuite déployé un contingent de Casques bleus.

Les 3R sont l'un des groupes armés les plus puissants parmi une multitude de mouvements rebelles ou bandes criminelles qui opèrent dans la région. Ces groupes, mais aussi les militaires centrafricains et leurs alliés russes, sont régulièrement accusés par les ONG internationales et l'ONU de crimes et d'exactions contre les civils.

En juillet dernier, un Casque bleu rwandais avait été tué lors d'une attaque menée par un groupe armé non identifié contre une patrouille de l'ONU dans l'est du pays. Depuis 2022, cinq soldats de la Minusca ont été tués en Centrafrique, selon les chiffres de l'organisation.

Pays parmi les plus pauvres au monde, la Centrafrique est en proie à une guerre civile depuis 2013, lorsqu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, avait renversé le président François Bozizé. Celui-ci avait ensuite organisé et armé des milices dites anti-balakas, majoritairement chrétiennes et animistes, pour tenter de reprendre le pouvoir.

Les combats entre ces groupes, dont les civils ont été les principales victimes, ont culminé en 2018 avant que la guerre civile, jusqu'alors très meurtrière, ne baisse d'intensité, se transformant en une guérilla menée par des groupe rebelles ou simplement prédateurs des ressources du pays, notamment en or et en diamant.

Les 3R, des ex-Sélékas, ont rejoint la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui a lancé en décembre 2020 une vaste offensive contre Bangui pour tenter de renverser le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra.

Ce dernier a appelé Moscou à la rescousse d'une armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes sont venus en renfort de centaines déjà présents depuis 2018, pour l'aider à repousser les rebelles hors de la plupart des territoires qu'ils occupaient. L'autorité du pouvoir central n'a cependant pas été réinstallée durablement dans certaines zones reculées du pays.

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