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Burundi : le chef d'état-major de l'armée échappe à un attentat à Bujumbura


Des officiers de l'armée rendent hommage au Lieutenant-général Adolphe Nshimirimana assassiné à Bujumbura, Burundi, lors des funérailles de ce dernier, 22 août 2015.
Des officiers de l'armée rendent hommage au Lieutenant-général Adolphe Nshimirimana assassiné à Bujumbura, Burundi, lors des funérailles de ce dernier, 22 août 2015.

Au moins sept personnes ont été tuées dans l’embuscade vendredi, mais le numéro 1 de l'armée burundaise a, lui, réchappé, selon un haut responsable de la police.

L'embuscade a été tendue par des hommes en tenue militaire en plein Bujumbura, un mois après une attaque similaire ayant coûté la vie à un homme-clé du régime.

"Le chef d'état-major de l'armée, le général Prime Niyongabo… n'a rien eu, mais deux des assaillants ont été tués et un troisième capturé", affirme le directeur-général adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana.

"L'attaque était minutieusement préparée, elle a été soudaine et violente. Quatre des gardes du corps du chef d'état-major ont été tués sur le champ, et lui-même n'a dû son salut qu'au fait que son chauffeur a dépassé un bus transportant des policiers", empêchant les assaillants de le rattraper, a-t-il expliqué. La policière tuée était une occupante du bus.

Un autre haut-gradé de la police a précisé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que les assaillants, en tenue militaire, circulaient dans un véhicule de l'armée, depuis lequel ils ont ouvert le feu sur le convoi du général Niyongabo.

L'attaque n'a pas été revendiquée. Mais l'assaillant "arrêté a été identifié, c'est un soldat d'active (...) de même que les deux assaillants tués qui ont également été identifés comme des soldats", selon ce haut gradé de la police.

Le général Nyongabo est considéré comme un dur du régime et un de ceux ayant permis la mise en échec de la tentative de coup d'Etat militaire des 13 et 14 mai au Burundi.

Un autre homme-clé de l'appareil sécuritaire et artisan de l'écrasement du putsch, le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef du SNR, considéré comme le bras droit du président Pierre Nkurunziza, a péri début août dans une embuscade similaire, tendue en plein centre de Bujumbura par des hommes en tenue militaire et lourdement armés.

Le Burundi a plongé dans une grave crise politique depuis l'annonce fin avril de la candidature de M. Nkurunziza à un 3e mandat, jugé par l'opposition, la société civile et l'influente Eglise catholique contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile ayant opposé entre 1993 et 2006 l'armée dominée par la minorité tutsi et des rébellions hutu, dont celle menée alors par Pierre Nkurunziza.

Avec AFP

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