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Un parti d'opposition saisit la justice burkinabè pour reprendre ses activités


ARCHIVES - Le tribunal de grande instance de Ouaga II à Ouagadougou, Burkina Faso, le 11 août 2021. (VOA/Kader Traoré)
ARCHIVES - Le tribunal de grande instance de Ouaga II à Ouagadougou, Burkina Faso, le 11 août 2021. (VOA/Kader Traoré)

L'Union pour le progrès et le changement (UPC), l'un des principaux partis d'opposition du Burkina Faso, a saisi la justice pour contester l'interdiction de la tenue de son bureau politique, alors que l'activité des partis politiques est suspendue depuis le coup d'Etat du 30 septembre dernier.

L'UPC avait annoncé vouloir organiser une réunion de son bureau politique le 18 février. Mais la semaine dernière, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana a rappelé à l'UPC par courrier que le texte "suspendant les activités des partis politiques", était toujours en vigueur.

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Le ministre fait référence à un communiqué signé par le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de sa prise de pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, stipulant la suspension de "toute activité politique" et "toute activité des organisations de la société civile".

Dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP, l'UPC a indiqué avoir "décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la question", considérant la réponse du ministre comme "une interdiction faite au parti de tenir son activité".

Un autre parti d'opposition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), avait organisé une réunion de son bureau politique le 28 janvier. Trois jours plus tard, le ministre Zoungrana lui avait adressé une "lettre d'avertissement", rappelant là aussi la suspension des activités des partis politiques toujours en vigueur.

Avant le coup d'Etat du 30 septembre 2022, le Burkina Faso était dirigé depuis janvier par un autre militaire putschiste, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Les partis politiques n'avaient alors pas le droit d'organiser des réunions publiques mais pouvaient maintenir leurs activités.

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