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Burkina : Un Festival de la liberté d'expression et de presse dans un contexte d’insécurité


Le Festival international de la liberté d’expression et de la presse – le Filep – dure maintenant depuis 23 ans.
Le Festival international de la liberté d’expression et de la presse – le Filep – dure maintenant depuis 23 ans.

Au Burkina Faso, la 10e édition du Festival international de la liberté d'expression et de presse (Filep) a fermé ses portes ce week-end à Ouagadougou. Cette édition s'est penchée sur le rôle des médias dans un contexte d’insécurité. Au moins 200 journalistes venus de 33 pays ont participé au FILEP.

Le festival international de la liberté d'expression et de presse a réuni plusieurs centaines de professionnels. La majeure partie des discussions a tourné autour de la problématique de la liberté de la presse dans un contexte d'insécurité et de transition.

"Ce n’est pas la vérité brute qu’on transmet pour être un journaliste. Il y a un niveau de traitement. (...) Les journalistes, les autorités appartiennent à un pays attaqué, les citoyens attendent que les hommes journalistes tout comme le militaire, tout comme le civil, utilisent leur métier et à participer à la reconquête", a dit Idriss Ouédraogo, spécialiste en communication, enseignant et analyste politique.

Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication burkinabè.
Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication burkinabè.

"On veut bien remettre en question ce que nous faisons. Au niveau des organisations professionnelles de médias, nous organisons assez de formation à l’endroit des journalistes, pour améliorer la qualité de leur travail, a indiqué Arnaud Ouédraogo, le coordonnateur de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo). Nous donnons même des bourses pour soutenir les recherches pour qu’ils puissent documenter le maximum possible leurs recherches. Nous allons jusqu’à confier les productions des journalistes à des conseils juridiques pour régler les problèmes d’éventuels dérapages vis-à-vis de la loi."

"La première des libertés pour laquelle nous devons tous nous battre, c’est la liberté de notre pays. Quand je parle de liberté, c’est le simple droit à la vie. Nous avons des concitoyens qui n’ont pas droit à ce simple droit à la vie parce qu’on a des hordes terroristes qui se plaisent au quotidien à tuer des Burkinabè, a déclaré Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication. Il est illusoire de croire qu’on puisse avoir une liberté qui puisse surnager dans un pays qui n’est pas libre. Il est illusoire de croire qu’on puisse avoir une sorte de journalisme hors sol qui peut continuer de s’exercer de façon normale dans les conditions d’un pays qui est en guerre."

Le Festival international de la liberté d’expression et de la presse dure maintenant depuis 23 ans. Le festival a recommandé aux États africains d’accompagner les organisations professionnelles dans la formation des journalistes sur l’éthique et la déontologie, la responsabilité sociale et le traitement de l’information en temps de crise.

Aussi, le festival a condamné les atteintes à la liberté d’expression et de presse et a appelé les autorités à garantir les droits et devoirs des citoyens y compris la liberté d’opinion et à prendre les mesures de protection des journalistes et des médias dans l’exercice de leurs fonctions.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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