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Réorganisation à la tête des forces armées burkinabè


Des soldats burkinabè patrouillent près de la caserne militaire du Régiment de sécurité présidentielle à Ouagadougou, le 29 septembre 2015.
Des soldats burkinabè patrouillent près de la caserne militaire du Régiment de sécurité présidentielle à Ouagadougou, le 29 septembre 2015.

Le chef d'état-major général des armées burkinabè, en poste depuis janvier 2019, a été remplacé mercredi soir par le président Roch Marc Christian Kaboré qui a procédé à une réorganisation de l'armée, deux jours après une attaque jihadiste contre un détachement militaire ayant fait quatorze morts dans le nord du pays. 

Par décrets, le chef de l'Etat a procédé à plusieurs changements à la tête des forces de défense et de sécurité.

Le chef d'état-major des armées, le général Moise Miningou, a été remplacé, après moins de trois ans de service, par le colonel-major Gilbert Ouedraogo, qui était jusque-là chef d'état-major adjoint. Il aura pour adjoint le colonel-major Vinta Somé.

Le président Kaboré a également nommé le colonel-major Marie Omer Herman Bambara chef d’état-major de la gendarmerie nationale et le colonel Ousmane Ouedraogo chef d’état-major de l’armée de l’air.

Aucune explication n'a été donnée, mais ce remaniement à la tête des forces armées intervient deux jours après une attaque d’envergure contre le détachement de Yirgou, localité située dans le nord du Burkina Faso. Quatorze militaires ont été tués et sept autres blessés lors de cette attaque.

Fin juin, le président Roch Marc Christian Kaboré avait déjà limogé les ministres de la Défense Chériff Sy et de la Sécurité Ousséni Compaoré, après de meurtrières attaques jihadistes ayant entraîné des manifestations.

Il avait alors repris le ministère de la Défense nationale, secondé par le général Aimé Barthélémy Simporé.

Le général Simporé avait aussitôt annoncé une nouvelle "organisation structurelle et opérationnelle des forces de défense et de sécurité nationale", promettant de "grandes réformes" en vue de "réaménager et réadapter l'outil sécuritaire" face à la menace terroriste.

Pays sahélien pauvre, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, visant civils et militaires.

Ces attaques, parfois mêlées à des violences intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.

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