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Au moins 15 morts dans un raid meurtrier dans le Nord du Faso


BURKINA Faso elections
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Des attaques meurtrières ont été menées dans la nuit de lundi à mardi contre des villages de la commune de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris de source sécuritaire et auprès d'un élu local, ce dernier faisant état d'une quinzaine de morts et de cinq disparus.

"Des individus armés ont mené un raid meurtrier ce lundi dans des villages et des hameaux de la commune de Seytenga, faisant une quinzaine de victimes", a déclaré à l'AFP cet élu local qui a requis l'anonymat, joint à Dori, la grande ville voisine, proche du Niger.

"Dans le village de Yatakou, qui a été d'abord attaqué, au moins dix personnes ont été tuées et cinq autres morts ont été recensés à Sofokel", a détaillé cette source, précisant que "les victimes sont principalement des hommes".

"Cinq autres personnes ont été enlevées par les assaillants, qui ont également emporté des engins (triporteurs), des vivres et du bétail après avoir vandalisé des commerces", a précisé l'élu local.

Une source sécuritaire a confirmé la "série d'attaques", évoquant des "victimes" mais sans donner de bilan.

"Une équipe militaire a été déployée sur la zone pour sécuriser les populations et permettre l'enlèvement des dépouilles", a ajouté cette source.

Selon des habitants, ces attaques ont occasionné un mouvement des populations quittant les villages pour Seytenga et Dori.

Seytenga est une commune rurale située à 40 kilomètres au nord-est de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et à 10 km de la frontière du Niger.

Ces attaques surviennent après une embuscade perpétrée lundi dans l'est du Burkina Faso, lors de laquelle trois journalistes occidentaux, deux Espagnols et un Irlandais ont été tués, selon un bilan officiel.

Le Burkina Faso est ciblé par des attaques jihadistes depuis 2015, comme ses voisins du Sahel le Mali et le Niger.

D’abord concentrées dans le nord du pays, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'est et le nord-ouest, faisant depuis 2015 plus de 1.300 morts et un million de déplacés fuyant les zones de violences.

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