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Coup d'Etat au Burkina : au moins un mort et 60 blessés


Un manifestant blessé lors des affrontements est soigné à l'hôpital de Ouagadougou, Burkina Faso, 17 septembre 2015
Un manifestant blessé lors des affrontements est soigné à l'hôpital de Ouagadougou, Burkina Faso, 17 septembre 2015

Le bilan est donné par un médecin de Ouagadougou.

Un mort et 60 blessés ont été recensés au principal hôpital de Ouagadougou depuis le début du coup d'Etat militaire au Burkina Fasso, a déclaré jeudi un médecin de l'établissement.

Le mort, un homme touché par une balle, est décédé jeudi, selon le médecin du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Les blessés ont été touchés par balle ou souffrent de traumatismes divers, selon la même source.

Le général de Brigade Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, a été désigné président du Conseil national pour la démocratie (CND), organe qui a pris le pouvoir au Burkina, selon une déclaration d'un "Conseil National pour la Démocratie" lue jeudi matin à la télévision nationale du Burkina Faso.

Gilbert DIendéré, ancien bras armé de Blaise Compaoré a dirigé le RSP depuis sa création au milieu des années 90. Il est l'un des rares officiers à être resté aux cotés de Blaise Comapaoré depuis le coup d'Etat de 1987.

Jusqu'à la chute de Compaoré en octobre dernier, il était le chef d'Etat-major particulier du RSP, le Régiment de Sécurité présidentielle á l'origine de ce coup.

"Aujourd’hui 17 Septembre 2015, les forces patriotiques et démocratiques alliant toutes les composantes de la nation et réunies au sein du Conseil National pour la Démocratie (CND), ont décidé de mettre un terme au régime déviant de la transition", commence cette déclaration.

"Instauré à la suite de l’insurrection victorieuse du peuple des 30 et 31 Octobre 2014, le régime de transition s’est progressivement écarté des objectifs de refondation d’une démocratie consensuelle", affirme les nouveaux hommes forts dans leur message.

Ils mettent en cause la "la loi électorale taillée sur mesure pour des individus et décriée par les instances et les hommes de droit, se dresse alors, comme un outil de négation des valeurs de notre peuple fondée sur l’esprit de justice, d’équité et de tolérance".

"Cette loi a créé une division et une grave frustration au sein du peuple, érigeant deux catégories de citoyens," selon les militaires.

Il dénonce aussi la nouvelle loi sur la réforme de l'armée.

"La loi portant statut général des personnels des Forces Armées Nationales et celle portant code de l’information ont été promulguées à des fins personnelles et pour museler la presse".

"Cette transition, dit le communiqué, s’est également illustrée par des arrestations arbitraires en négation des règles de droit faisant le lit d’une justice sélective au service des vainqueurs".

Avec AFP

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