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Vent de panique sur l'immobilier britannique après le Brexit


Des manifestants pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, Londres, 2 juillet 2016.
Des manifestants pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, Londres, 2 juillet 2016.

Trois fonds immobiliers britanniques ont brutalement suspendu leur activité depuis le début de la semaine face à l'afflux des demandes de retraits, signe inquiétant d'un possible début de panique post-Brexit.

"Les circonstances de marché extraordinaires, qui impactent le secteur dans son ensemble, ont entraîné un manque de liquidités immédiates dans le fonds Aviva Investors Property Trust. En conséquence, nous avons agi afin de sauvegarder les intérêts de tous nos investisseurs en suspendant les transactions au sein du fonds avec effet immédiat", a annoncé un porte-parole du gestionnaire d'actifs Aviva Investors mardi en début d'après-midi.

Ce gel va permettre à Aviva de ne pas vendre à la va-vite les biens immobiliers commerciaux (bureaux, magasins...) d'une valeur de 1,8 milliard de livres (2,1 mds EUR) gérés par son fonds.

Un autre groupe financier, M&G Investments, a annoncé peu après qu'il avait suspendu lui aussi les activités d'un fonds comparable, qui gère quelque 4,4 milliards de livres d'actifs. Il a souligné que les demandes de remboursement de la part des investisseurs avaient "augmenté de façon marquée en raison du haut niveau d'incertitude dans le marché immobilier britannique depuis le résultat du référendum sur l'Union européenne".

Au lendemain de la décision de l'assureur Standard Life de geler l'un de ses fonds immobiliers d'une valeur de 2,9 milliards de livres, ces deux annonces constituent de nouvelles manifestations concrètes d'un possible début de panique sur le marché immobilier après le séisme provoqué par la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin.

Résultat, si la théorie des dominos se confirme, l'offre d'immobilier commercial pourrait affluer sur le marché, "ce qui devrait entraîner une pression à la baisse sur les prix", ajoute l'analyste.

"Les investisseurs étrangers pourraient être tentés par la chute de la livre mais ils pourraient aussi bien décider de rester à l'écart d'une économie plongée dans l'incertitude", juge-t-il.

A la Bourse de Londres mardi, ce flot de mauvaises nouvelles a alimenté un plongeon des valeurs immobilières et du BTP, qui ont perdu entre 6% et presque 10%.

Avec AFP

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