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Boukary Daou, libre!


Le journaliste malien Boukary Daou
Le journaliste malien Boukary Daou

Evoquant "une application saine, claire et correcte de la loi", l’avocat de Boukary Daou, Maitre Hamidou Diabat, s’est félicité de l'annulation des poursuites contre le journaliste.

Un juge du tribunal correctionnel de la commune IV de Bamako a décidé mardi d'abandonner les poursuites contre un journaliste qui avait été arrêté après avoir publié un article critiquant l’auteur du coup d'Etat militaire de 2012.

Boukary Daou, le directeur de publication du journal « Le Républicain », qui avait été interpelé au siège de son journal le 6 mars, est libre, au motif, selon le juge, que les autorités n'ont pas suivi la procédure appropriée et que l'affaire était donc invalide.
Evoquant « une application saine, claire et correcte de la loi », l’avocat de M. Daou, Maitre Hamidou Diabat, s’est félicité de cette décision.
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Joint par la VOA, M. Daou s'est également dit soulagé par l'annulation des procédures lancées à son encontre.

Des agents de la sécurité avaient interpelléle journaliste peu après la publication par Le Républicain de la lettre ouverte d’un militaire malien demandant au président par intérim du Mali, Dioncounda Traré, de revenir sur les « avantages accordés » au capitaine Amadou Sanogo, leader des putschistes du 22 mars 2012. Des avantages jugés tout à fait excessifs.

Le journaliste avait d’abord été retenu par la sécurité d’Etat, dans les installations de laquelle il aurait été malmené, avant d’être transféré à la Brigade d’investigation judiciaire.

La presse ouest-africaine s’était massivement mobilisé pour le défendre. Le président du Forum des éditeurs africains (TAEF), le Burkinabé Cheriff Sy, avait rencontré M. Daou ainsi que divers acteurs de la crise que connait la presse malienne depuis un an.

Néanmoins, M. Daou a passé près d’un mois en prison, après qu’il eut publié cette fameuse lettre ouverte. Le 18 mars 2013, le procureur s’était enfin décidé à l’inculper pour « incitation à la désobéissance » et « publication de fausses nouvelles ». En dépit des efforts de ses avocats, le journaliste est resté incarcéré 28 jours avant d’être placé en liberté provisoire.

M. Mahamane Hamèye Cissé, président du Comité de crise Boukary Daou et directeur de publication du journal « Le Scorpion », avait dénoncé publiquement les sévices dont la presse fait l’objet depuis le coup d’Etat de mars 2012. « Physiquement, la presse malienne ne s’est jamais portée aussi mal que les douze derniers mois » avait déclaré M. Hamèye Cissé.

« En 2012, avant le putsch du 22 mars, le Mali était au 25ème rang mondial en matière de liberté de la presse, selon le classement de Reporters sans Frontières (RSF). Un an après, le pays a dégringolé à la 99ème place » avait-il noté.
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