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Boko Haram massacre au moins 68 villageois à Njaba au nord-est du Nigeria


Un homme que l'armée tchadienne a capturé et présenté comme un membre du groupe islamiste Boko Haram au village de Gambaru qu'ils ont repris le 26 février 2015.
Un homme que l'armée tchadienne a capturé et présenté comme un membre du groupe islamiste Boko Haram au village de Gambaru qu'ils ont repris le 26 février 2015.

Au moins 68 personnes, dont des jeunes, ont été tuées lors d'un massacre perpétré par le groupe islamiste Boko Haram dans un village du nord-est du Nigeria, ont déclaré jeudi des témoins et des membres d'une milice locale.

Deshommes très lourdement armés ont attaqué le village de Njaba, dans l'État de Borno, mardi, a rapporté Falmata Bisika, 62 ans, qui a pu trouver refuge à Maiduguri, la capitale de cet État.

"Les terroristes étaient armés jusqu'aux dents" a-t-elle déclaré, et ils se sont mis à tirer sur les habitants qui tentaient de fuir "dont des adolescents et des personnes âgées" a-t-elle poursuivi.

"J'ai vraiment peu de chances d'y retourner" a-t-elle estimé. "Quatre de mes petits-enfants ont été tués".

"J'ai participé au comptage des corps, soixante-huit personnes ont été tuées", a déclaré Muminu Haruna. Cet homme de 42 ans, qui s'est d'abord caché dans un grenier derrière chez lui, a ensuite couru jusqu'à Maiduguri, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Njaba.

Selon M. Haruna et les trois autres témoins, le village a été entièrement brûlé, et plusieurs enfants ont été pris pour cibles délibérément.

Selon Ali Mulai, qui fait partie de la milice d'auto-défense du village, l'attaque a commencé vers 5h du matin (04h00 GMT).

"Parmi les victimes se trouvaient des garçons et des filles de 13 à 19 ans et d'autres habitants, plus âgés. Ils ont été tués par balles ou massacrés" a-t-il déclaré à l'AFP.

Un autre membre de la milice de Njaba a déclaré avoir perdu son père dans l'attaque. Selon lui, l'assaut a été lancé depuis Gwoza, une ville sous le contrôle de Boko Haram depuis le mois de juin, où les islamistes affluent en grand nombre depuis quelques jours.

VOA/AFP

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