Le Mali est à la veille de l’une des plus grandes élections de son histoire. A quelques heures de la fin de la campagne électorale, Bamako, la capitale malienne, a l’air de rien : une ville presque normale, un peu trop calme le soir.
On oublierait facilement la campagne électorale s’il n’y avait pas ces affiches. Oui ces affiches portant généralement les photos du candidat et qui sont visibles partout : dans toutes les rues, sur les murs, les taxis, les mobylettes, quoi d’autres ? J’ai même aperçu des affiches électorales sur un train de marchandise.
A quelques heures des votes du premier tour, Bamako, la capitale et plus grande ville du Mali a donc l’air d’une ville normale ?
Oui, sauf que, de temps en temps, dans un coin de rue, et par hasard, surgit une horde de mobylettes entourant un camion-podium dans un tintamarre total. Voilà ! C’est la campagne, un peu à la façon malienne.
Des klaxons, encore des klaxons, de la musique et même des danseurs et danseuses. Jeudi 25 juillet, en quelque 15 minutes d’intervalles, j’ai vu passer un groupe supportant IBK (Ibrahim Boubacar Keita) et celui brandissant les couleurs de Soumaïla Cissé.
Mais ce vendredi, Bamako devrait être très animée. Parce que c’est le dernier jour de campagne. Parce qu’aussi, le gouvernement a décidé de décréter ce jour férié afin de permettre à un grand nombre de Maliens de pouvoir retirer leurs cartes d’électeurs, les fameuses cartes Nina. Enfin parce que plusieurs des grands ténors ont prévu des meetings dans Bamako et aux alentours. Ca promet donc pour ce vendredi.