Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Baisse des cas de malaria grâce à de nouveaux pièges à moustiques


Un mère tient son enfant alors qu'il se fait vacciner contre la Malaria, à Kombewa, Kenya, le 30 octobre 2009.
Un mère tient son enfant alors qu'il se fait vacciner contre la Malaria, à Kombewa, Kenya, le 30 octobre 2009.

Des scientifiques néerlandais et kényans ont conçu un piège à moustiquesqui utilise l'odeur corporelle humaine pour attirer les insectes porteurs de la malaria, faisant diminuer le nombre de personnes atteintes par la maladie, selon une étude publiée mercredi dans The Lancet.

Ces appâts particuliers à l'odeur synthétique ont permis d'attraper 70% de la population locale de moustiques porteurs de malaria et faire ainsi chuter les cas de maladie de 30% dans les ménages qui les emploient, d'après les résultats de cette étude de trois ans menée au Kenya.

Ces recherches, publiées dans la revue médicale britannique The Lancet, ont été menées sur l'île kenyane de Rusinga, sur le Lac Victoria, avec la participation de l'ensemble de ses 25.000 habitants. Fonctionnant à l'électricité grâce à des panneaux solaires installés pour l'étude, les appâts ont ainsi été fixés dehors ou dans les foyers, en plus des moustiquaires et des médicaments anti-malaria.

"Le piège odorant peut aussi offrir une solution pour des maladies comme la dengue ou le virus zika", a assuré dans un communiqué l'université de Wageningen au centre des Pays-Bas, à l'origine de la recherche.

La dengue et le virus zika sont causés par des parasites que transporte une espèce de moustique différente de celle porteuse de la malaria, mais cette espèce est aussi attirée par les odeurs humaines. La maladie est transmise à l'homme par les piqûres des femelles infectées.

L'invention des chercheurs réduit également le besoin de recourir à des pesticides pour contrôler la population de moustiques, qui y sont de plus en plus résitants.

"Lutter contre la malaria sans insecticides est mon rêve suprême!", a déclaré Willem Takken de l'université de Wageningen, qui a mené l'étude en collaboration avec des chercheurs du Centre kenyan international de physiologie et d'écologie des insectes et l'Institut tropical et de santé publique suisse.

"Chaque minute, un enfant décède de la malaria. Cette maladie coûte 12 milliards de dollars (10,74 milliards d'euros, ndlr) chaque année à l'Afrique" en terme de coûts de santé et de pertes de production, a précisé l'université néerlandaise.

Il n'existe actuellement aucun vaccin contre la malaria qui a causé la mort de 438.000 personnes en 2015, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La plupart des victimes de cette maladie sont des enfants âgés de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne.

L'objectif de l'OMS est de réduire les décès en lien avec la malaria de 90% d'ici 2030.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG