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Au moins quatre morts dans l'opération policière contre le leader de Bundu dia Kongo à Kinshasa


Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de Bundu Dia Kongo, à gauche, chemise bleu ciel, lors de son arrestation par la police à Kinshasa, RDC, 3 mars 2017.
Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de Bundu Dia Kongo, à gauche, chemise bleu ciel, lors de son arrestation par la police à Kinshasa, RDC, 3 mars 2017.

Au moins un policier et trois miliciens ont été tués lors d'une opération policière qui a abouti vendredi à la reddition d'un député, gourou d'une secte politico-religieuse, ayant appelé à l'insurrection en République démocratique du Congo, selon un bilan officiel publié samedi que VOA Afrique a reçu.

La police avait annoncé vendredi soir la reddition du député congolais Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de Bundu Dia Kongo (BDK), après plusieurs heures d'accrochages entre les policiers et des personnes retranchées dans sa résidence, dans un quartier du nord-est de Kinshasa.

"Le bilan officiel des opérations (est de) un policier tué et trois miliciens" de BDK, selon un communiqué du ministère de la Communication.

Au terme de l'opération, "307 personnes se sont rendues à la police" mais "Ne Muanda Nsemi, ses trois épouses et son fils ont été présentés devant l'officier du ministère public pour répondre de leurs forfaits".

Selon ce document, Ne Muanda Nsemi est "poursuivi" entre autres pour "offense envers le chef de l'État, incitation à la haine tribale, provocation à la désobéissance civile". La date de son procès n'a pas été communiquée.

Originaire du Kongo-central (ouest de la RDC) et député de Kinshasa, Ne Muanda Nsemi a appelé récemment sur l'internet à l'insurrection contre le pouvoir de M. Kabila, dont il nie la nationalité congolaise.

Depuis deux semaines, la police tentait de déloger les occupants retranchés dans sa résidence, pour y mener une "perquisition".

Bundu Dia Kongo ("Royaume du Congo" en kikongo) prône la restauration du royaume Kongo, qui a connu son apogée au XVIe siècle et dont l'autorité s'étendait sur l'actuel Kongo-central et des territoires aujourd'hui situés en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon.

En 2008, la secte avait été visée par une puissante opération militaire, après avoir mené une série d'attaques contre des agents de l'État et avoir appelé la population locale à chasser de la province les "non-originaires".

Jamais arrêté, Ne Muanda Nsemi avait amorcé un rapprochement avec M. Kabila à partir de fin 2015. Il a fait brutalement volte-face dans un climat de tensions politiques liées au maintien au pouvoir du chef de l'État au-delà du terme de son mandat, échu le 20 décembre.

Depuis janvier, ses adeptes ont été à l'origine de plusieurs attaques meurtrières dans le Kongo-central.

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