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Au moins huit tués dans le sud-ouest anglophone du Cameroun


Des soldats de la 21e brigade d'infanterie motorisée patrouillent dans les rues de Buea, région du Sud-Ouest, au Cameroun, le 26 avril 2018.
Des soldats de la 21e brigade d'infanterie motorisée patrouillent dans les rues de Buea, région du Sud-Ouest, au Cameroun, le 26 avril 2018.

Au moins six civils et deux policiers ont été tués mercredi et jeudi à Buea et à Limbe, dans le Sud-Ouest anglophone du Cameroun, en proie à un conflit entre forces de l'ordre et séparatistes anglophones, selon des concordantes.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux policiers ont été tués et une policière blessée par des séparatistes anglophones, dans la cité balnéaire de Limbe.

L'attaque s'est produite à Mile 4, un quartier périphérique de la ville, réputé abriter des refuges de séparatistes.

"Les assaillants ont pris les victimes par surprise alors qu'elles se trouvaient à leur poste. Ils ont fait semblant d'être des usagers qui venaient solliciter un service", a expliqué une source proche des services de sécurité, ajoutant que deux armes auraient été emportées lors de l'attaque.

Dans la cité voisine de Buea, six civils ont été abattus jeudi par des policiers et un autre a été blessé à Babuti, un quartier du centre ville, selon des témoins.

L'information a été confirmée à l'AFP par un responsable sécuritaire à Yaoundé.

Soldats et séparatistes ont par ailleurs échangé des tirs à Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, deuxième région anglophone du pays, de source sécuritaire.

Selon le centre d'analyses International Crisis Group (ICG), au moins 400 civils ont été tués dans le conflit anglophone depuis le début de l'année.

Avec les deux policiers tués à Limbe et les chiffres d'ICG, le nombre de membres des forces de l'ordre tués s'élève à 172.

Aucun bilan fiable du côté séparatiste n'est disponible.

Un scrutin présidentiel est prévu le 7 octobre au Cameroun. Neuf candidats, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, sont en lice.

A mesure que l'élection approche, la tension grimpe dans les zones anglophones, où les séparatistes ont promis d'empêcher la tenue de la présidentielle.

Avec AFP

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