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Au moins 30 morts lors de l'épidémie de peste à Madagascar


Le Professeur, Mamy Lalatiana Andriamanarivo, chirurgien pédiatrique, et ministre de la Santé à Madagascar, le 19 septembre 2017.
Le Professeur, Mamy Lalatiana Andriamanarivo, chirurgien pédiatrique, et ministre de la Santé à Madagascar, le 19 septembre 2017.

Le bilan de l'épidémie de peste qui affecte depuis plus d'un mois l'île de Madagascar, dont la capitale Antananarivo, continue de s'aggraver et s'élevait mercredi à 30 morts, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé.

"Nous avons enregistré 194 cas suspects de peste, dont 30 décès dans tout Madagascar depuis le mois d'août", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère, le Dr Manitra Rakotoarivony.

Quelle soit bubonique ou pulmonaire, la peste est récurrente sur la Grande Ile, où quelques centaines de cas annuels sont recensés, généralement à partir du mois de septembre.

Cette année, l'épidémie a débuté dès août et s'est propagée "aux grandes zones urbaines, contrairement aux précédentes épidémies", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Elle a déjà causé la mort de neuf personnes dans la capitale et ses environs, provoquant un mouvement de panique dans la population qui s'est ruée sur les pharmacies pour acheter des masques de protection et des antibiotiques.

La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l'homme, sa forme bubonique se soigne, si prise à temps, avec des antibiotiques. Mais sa forme pneumonique - transmissible par la toux - peut être fatale en seulement vingt-quatre à soixante-douze heures.

Le gouvernement malgache a adopté des mesures d'urgence pour tenter d'enrayer la progression de l'épidémie.

Il a notamment interdit jusqu'à nouvel ordre les rassemblements publics dans les rues d'Antananarivo et mis en place des contrôles à l'aéroport de la capitale.

"Quand il y a des cas de peste, aussi bien bubonique que pulmonaire, dans tous les districts de Madagascar il y a tout de suite riposte", a répété mardi devant la presse le ministre de la Santé Mamy Lalatiana Andriamanarivo.

"Ce que l'on entend dans la ville, c'est que la peste c'est comme si c'était la fin du monde", a regretté lors de la même conférence de presse le Dr Charlotte Ndiaye, représentante locale de l'OMS.

"On voudrait seulement dire que c'est une maladie comme une autre (et que) nous avons la chance que cette maladie a un traitement, ce traitement est disponible et il est gratuit", a-t-elle poursuivi pour rassurer la population.

L'institut Pasteur a pour sa part annoncé l'envoi d'une équipe de Paris pour prêter main forte aux autorités locales.

Avec AFP

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