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Au moins 17 civils tués par des jihadistes présumés à la frontière nigérienne au Mali


Des militants du Mouvement pour le Salut de l'Azawad patrouillent le long de la frontière Mali-Niger dans la zone désertique de la région de Ménaka, Mali, 4 février 2018.
Des militants du Mouvement pour le Salut de l'Azawad patrouillent le long de la frontière Mali-Niger dans la zone désertique de la région de Ménaka, Mali, 4 février 2018.

Au moins 17 civils, dont des personnes âgées, ont été tués dans deux villages maliens proches de la frontière avec le Niger, ont annoncé mercredi deux groupes combattants locaux, en dénonçant des "horreurs inégalées" après de récentes attaques ayant fait plus de 40 morts.

Selon l'ONU, au moins 47 personnes avaient été tuées les 26 et 27 avril dans la région de Menaka (nord-ouest), une zone où des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l'armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA.

"Les éléments du même groupe terroriste ont procédé au cours de cette journée du 1er mai à l'exécution sommaire de 17 personnes à Tindinbawén et Taylalene, deux localités de la commune de Menaka", a indiqué dans un communiqué la coalition Gatia-MSA. La nouvelle attaque a "atteint un niveau d'horreur inégalé, des personnes âgées ont été brûlées vives dans leurs maisons. Les assaillants après leur forfait ont emporté des biens appartenant aux populations".

>> Lire aussi : L'ONU dénonce les tueries de civils à Ménaka au Mali

Mardi, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) avait dénoncé les violences récentes contre les civils dans la région de Menaka.

La force française Barkhane a également "condamné" mardi les "actes terroristes" commis "à l'encontre de familles civiles" dans les campements d'Aklaz et d'Awakassa. Les auteurs de ces "exactions" appartiennent "vraisemblablement à l'Etat islamique dans le grand Sahara" (EIGS).

Le groupe EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.

>> Lire aussi : Besoins sanitaires à la frontière entre le Niger et le Mali

Depuis le lancement en 2013 d'une intervention militaire française, les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, dont ils avaient pris le contrôle en mars-avril 2012.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

>> Lire aussi : Attaque d’un poste de police au Burkina

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP

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