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Quatorze morts dans une fusillade en Californie, deux suspects tués


Au moins 14 personnes ont été tuées mercredi en Californie quand plusieurs tireurs ont ouvert le feu dans une réunion festive de fonctionnaires à San Bernardino, la pire fusillade à endeuiller les Etats-Unis depuis trois ans.

Deux auteurs présumés de l'attaque --un homme et une femme-- ont ensuite été tués dans un véhicule 4x4 noir par la police lors d'un échange de tirs sur un axe routier.

"Ils étaient tous les deux armés d'un fusil d'assaut et d'une arme de poing. Et il y a aussi des choses suspectes dont nous nous méfions autour du véhicule", a indiqué le chef de la police locale, Jarrod Burguan, dans une conférence de presse.

A ses côtés, David Bowdich, un responsable du FBI de Los Angeles, n'a pas confirmé ni écarté l'hypothèse d'un acte terroriste.

"Au minimum, nous nous trouvons confrontés à une situation de type terrorisme intérieur", a estimé M. Burguan, qui n'a pas précisé si les assaillants étaient au nombre de deux ou trois.

Une troisième personne a été interpellée mais son implication dans l'attaque reste à prouver, a-t-il souligné. Les deux suspects tués sont, selon lui, apparus déterminés, étant habillés de tenues paramilitaires.

La fusillade a également fait 17 blessés, selon Vicki Cervantes, une responsable de la police de San Bernardino, ville située à environ une heure de route à l'est de Los Angeles. Plusieurs victimes étaient encore mercredi soir dans un état critique.

-'Comme en mission'-

Les tireurs "avaient préparé leur acte, comme s'ils étaient en mission", a commenté Jarrod Burguan.

La fusillade, au sujet de laquelle les questions demeuraient nombreuses, a consterné le président Barack Obama, qui a adressé ses condoléances aux familles de victimes.

Le visage grave, il a déploré ces tueries qui se reproduisent aux Etats-Unis et sont "sans équivalent ailleurs dans le monde".

"Il y a des mesures que nous pourrions prendre, non pas pour éliminer toutes ces fusillades, mais pour améliorer les chances qu'elles ne se produisent pas avec une telle fréquence", a déclaré M. Obama sur la chaîne CBS.

Le bilan de cette fusillade est le plus lourd depuis le carnage perpétré en décembre 2012 dans l'école de Sandy Hook à Newtown (Connecticut, nord-est), où 26 personnes avaient trouvé la mort, dont 20 enfants.

Les coups de feu se sont produits au « Inland Regional Center », un centre social au service de personnes handicapées.

Le site emploie environ 670 personnes dans plusieurs bureaux dans les comtés californiens de San Bernardino et de Riverside, selon sa page Facebook.

Il vient en aide à plus de 30.200 personnes souffrant de handicaps, de la petite enfance à la vieillesse, ainsi qu'à leurs familles.

Les personnes visées participaient à une réunion festive des services de santé. Une dispute a alors éclaté, a dit M. Burguan, et un des convives a quitté les lieux. Il n'a pas précisé si cette personne était impliquée.

A l'entrée du site, les télévisions américaines ont montré des blessés étendus à même la chaussée, leurs vêtements étant découpés sur place pour effectuer les premiers soins.

Le bain de sang a plongé San Bernardino dans la stupeur et l'effroi, les écoles recevant notamment l'instruction de confiner les élèves et les habitants de rester chez eux.

Des centaines de membres de forces de l'ordre ont été déployés, avec le soutien du FBI.

Les télévisions américaines ont ensuite diffusé des images prises d'hélicoptère montrant des agents des forces d'intervention, abrités derrière leurs véhicules, près du véhicule 4x4 criblé de balles, un corps reposant à terre non loin.

Les policiers, craignant manifestement des explosifs, ont approché du véhicule des suspects un engin de déminage et utilisé une perche. Ils ont finalement extrait du véhicule un second corps.

-5 jours après une autre tuerie-

Cette nouvelle fusillade intervient cinq jours seulement après une tuerie dans un centre de planning familial dans le Colorado qui avait déjà provoqué la colère du président Obama et relancé pour la énième fois le débat sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis.

La classe politique américaine n'a pas tardé à réagir.

La candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a affirmé dans un tweet qu'elle refusait "d'accepter ceci comme normal". "Nous devons agir pour mettre fin à la violence avec les armes à feu immédiatement", a-t-elle ajouté.

Plusieurs candidats républicains dont Donald Trump ont fait part de leurs "pensées et prières" pour les victimes et les forces de l'ordre.

Avec AFP

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