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Au moins 13 morts dans des attaques dans le centre du Nigeria


Des déplacés dans le camp de Gbajimba à la périphérie de Makurdi, capitale de l'État de Benue, Nigeria, le 3 janvier 2018.
Des déplacés dans le camp de Gbajimba à la périphérie de Makurdi, capitale de l'État de Benue, Nigeria, le 3 janvier 2018.

Au moins 13 personnes ont été tuées dimanche au cours de deux attaques distinctes dans l'Etat de Benue, dans le centre du Nigeria, une zone en proie à de violents affrontements entre agriculteurs et éleveurs.

Lors de la première de ces attaques, survenue pendant la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés soupçonnés d'être des éleveurs ont fait irruption dans le village de Tseadough, dans le district de Kwande, tuant sept personnes, dont des femmes et des enfants, et enlevant une femme enceinte.

"Ils ont tiré dans tous les sens, tout le monde a paniqué", a affirmé Terdoo Nyor Kenti, un responsable local du district de Kwande. Les assaillants ont brûlé plusieurs maisons, a-t-il ajouté.

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Un habitant du village, Msurter Anger, a confirmé le bilan de sept morts, "tués à l'arme blanche ou par balles, tandis qu'un vieil homme qui ne pouvait pas se déplacer facilement est mort brûlé dans sa maison".

Dans la ville d'Otukpo, toujours dans l'Etat de Benue, six personnes ont été tuées dimanche dans une attaque, selon Sunday Ogli, un témoin et George Alli, un responsable de l'administration de la ville.

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La "ceinture centrale" du Nigeria, point de rencontre entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien, est secouée depuis des décennies par des affrontements entre agriculteurs dits "autochtones" essentiellement de confession chrétienne, et éleveurs peuls nomades, majoritairement musulmans.

Mais ce conflit pour la terre et l'eau, aggravé par l'explosion démographique dans le pays le plus peuplé d'Afrique (180 millions d'habitants), a pris ces derniers mois une tournure identitaire et religieuse entre deux communautés devenues irréconciliables.

Avec AFP

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