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Au moins 11 morts et 50.000 déplacés dans des affrontements entre régions rivales en Somalie


Un soldat somalien se tient près de l'épave d'une voiture en feu, après une explosion, à Mogadiscio, Somalie, 1 octobre 2016.
Un soldat somalien se tient près de l'épave d'une voiture en feu, après une explosion, à Mogadiscio, Somalie, 1 octobre 2016.

Des affrontements entre forces de deux régions autoproclamées semi-autonomes du nord de la Somalie ont fait au moins 11 morts, des dizaines de blessés et 50.000 déplacés depuis le 7 octobre, a-t-on appris samedi auprès du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Les tensions entre le Puntland et le Galmudug avaient éclaté en septembre après que le Galmudug eut affirmé que 13 de ses soldats avaient été tués par une frappe américaine visant des islamistes shebab. Le Galmudug accuse le Puntland d'avoir sciemment fourni de fausses informations aux Américains pour mener cette frappe.

Depuis, des affrontements ont éclaté le 7 octobre dans la ville de Galkayo, divisée en deux entre clans antagonistes. Le Puntland accuse le Galmudug d'avoir attaqué ses forces pour se venger de la frappe américaine alors que selon Galmudug, ils ont éclaté pour un problème d'occupation de terrain dans Galkayo.

"Au mois 11 personnes ont été tuées, et des dizaines blessées entre le 7 et le 13 octobre", a déclaré à l'AFP Tapiwa Gomo, porte-parole de l'OCHA en Somalie, précisant qu'un accord de pays conclu le 9 octobre entre les parties a été violé "moins de 24 heures plus tard".

"Des combats intermittents continuent et les partenaires humanitaires estiment que plus de 50.000 personnes ont été déplacées", a par ailleurs indiqué l'OCHA dans un communiqué publié vendredi soir. "Les violences armées ont accentué une situation humanitaire fragile".

Galkayo a déjà été le théâtre de fréquents affrontements entre clans ou groupes rivaux, qui sont toutefois distincts des rebelles islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, lesquels s'opposent au gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale.

En décembre 2015, au moins 20 personnes avaient été tuées, 120 blessées et plus de 90.000 avaient pris la fuite après de violents combats entre milices loyales au Galmudug et au Puntland autour de Galkayo.

Le commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM) avait de son côté confirmé fin septembre avoir mené une attaque "pour se défendre" près de Galkayo le 28 septembre, lorsque des militants shebab ont attaqué des forces somaliennes et leurs conseillers américains. Ils avaient alors dit avoir tué "neuf combattants ennemis".

Avec AFP

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