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La Somalie reporte à nouveau ses élections


Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud dans un camp de réfugiés le 6 juin 2016.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud dans un camp de réfugiés le 6 juin 2016.

La Somalie a annoncé lundi qu'elle avait reporté à nouveau ses élections, d'octobre à novembre, en raison de problèmes administratifs et de sécurité.

Le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale aurait dû organiser des élections nationales cette année, mais il a préféré tenir un scrutin limité auquel les Somaliens ordinaires ne pourront participer.

Le vote aurait dû avoir lieu en août, mais les autorités électorales soutenues par l'ONU avaient reporté le scrutin présidentiel au 30 octobre, après des élections législatives prévues entre septembre et octobre.

Lundi, les autorités électorales ont annoncé un nouveau report : les législatives se tiendront entre le 23 octobre et le 10 novembre, et la présidentielle au plus tard le 30 novembre.

"Même si d'énormes progrès ont été faits afin de parvenir à nos fins, certaines tâches n'ont pu être réalisées à temps", expliquent les autorités électorales dans un communiqué, mettant en avant "des raisons politiques, de sécurité, de gestion des budgets pour les élections et parce que les anciens n'ont pu terminer les listes des délégués".

Selon le système d'élections indirectes, les anciens des clans somaliens sélectionneront les parlementaires et chacun des Etats fédérés choisira des représentants auprès d'une chambre haute. Les deux chambres du Parlement voteront ensuite pour choisir le président somalien.

Le président actuel, Hassan Sheikh Mohamud, a commencé à faire campagne pour obtenir un second mandat.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait en août dernier regretté que la date des élections ait été reportée et avait souhaité que le nouveau calendrier électoral soit respecté de manière stricte.

"Il importe de maintenir l'élan vers un système de gouvernance démocratique dans le cadre d'un processus électoral sans exclusive, transparent et crédible en 2016, appelé à servir de tremplin à la tenue d'élections au suffrage universel en 2020", avait-il souligné.

La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute en 1991 du régime du président Siad Barre. Elle doit faire face à l'insurrection des insurgés islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré la perte des fragiles autorités de Mogadiscio tenues à bout de bras par la communauté internationale.

Avec AFP

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