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Attaques à la grenade à Bujumbura : plus de 60 blessés soignés par MSF lundi


Un soldat patrouille après une attaque à la grenade à Bujumbura, le 3 février 2016. (REUTERS/Jean Pierre Aime Harerimama)
Un soldat patrouille après une attaque à la grenade à Bujumbura, le 3 février 2016. (REUTERS/Jean Pierre Aime Harerimama)

Parmi les 61 patients, "il y avait 18 femmes et trois enfants" alors que "deux décès ont été rapportés", précise le communiqué de MSF.

Plus de 60 blessés ont été soignés dans le centre de traumatologie de Médecins sans frontière (MSF) lundi à Bujumbura après une série d'attaques à la grenade dans la capitale du Burundi, a indiqué mardi l'ONG.

"MSF a pris en charge plus de 60 personnes ce lundi matin après une série d'explosions de grenades dans divers lieux de Bujumbura", a annoncé l'organisation qui a dû "déclencher un plan catastrophe" afin de faire face à cet afflux.

Parmi les 61 patients, "il y avait 18 femmes et trois enfants" alors que "deux décès ont été rapportés", précise le communiqué de MSF.

Le porte-parole de la police du Burundi, Pierre Nkurikiye, avait donné lundi un bilan d'un enfant tué et de 32 blessés dans ces explosions survenues en plusieurs quartiers de Bujumbura.

MSF décrit dans son communiqué des patients "souffrant de divers traumas tels que des fractures ouvertes, des blessures à la tête ou des plaies".

"C'est la deuxième fois en moins d'une semaine que nous avons autant de blessés d'un coup dans notre centre de traumatologie", a déclaré Efstathios Kyrousis, chef de mission de MSF au Burundi, après l'admission jeudi de 55 personnes à la suite de deux attaques à la grenade à Bujumbura.

Après un début d'année plutôt calme, Bujumbura a connu une recrudescence d'attaques à la grenade, devenues quasi-quotidiennes depuis début février. Le pouvoir et l'opposition se rejettent mutuellement la responsabilité de ces "attaques terroristes", qui ne sont jamais revendiquées.

Le pays est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2006).

Depuis l'ouverture de son centre de traumatologie l'Arche de Kigobe, MSF assure avoir déjà soigné 1.210 patients dont "205 qui ont nécessité une intervention chirurgicale".

Cette organisation intervient également auprès des quelques 130.000 réfugiés burundais qui ont trouvé refuge en Tanzanie depuis le début de la crise, un pays qui continue d'accueillir chaque jour de 200 à 250 nouveaux Burundais.

AFP

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