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Attaques de Paris : Abaaoud avait des contacts au Royaume-Uni


Abdelhamid Abaaoud, date inconnue, photo publiée dans un magazine de propagande de l'EI.
Abdelhamid Abaaoud, date inconnue, photo publiée dans un magazine de propagande de l'EI.

Un des auteurs des attaques de Paris se serait de son côté rendu au Royaume-Uni cette année. Le ministère de l'Intérieur britannique et Scotland Yard n'ont pas commenté ces informations révélées par la presse.

L'organisateur présumé des attentats de Paris Abdelhamid Abaaoud avait des liens avec des personnes vivant au Royaume-Uni où l'un des auteurs des attaques parisiennes s'est rendu plus tôt cette année, révèle samedi 5 décembre la presse américaine et britannique.

Interrogés par l'AFP, le ministère britannique de l'Intérieur et Scotland Yard n'ont "ni confirmé, ni infirmé" ces informations.

"Depuis les attaques à Paris, la direction du contre-terrorisme de la police métropolitaine travaille en étroite collaboration avec ses collègues en France", a précisé la police britannique, jugeant "inapproprié de commenter l'enquête française".

Citant des responsables occidentaux sous couvert d'anonymat, le "Wall Street Journal" a écrit vendredi que "plusieurs personnes soupçonnées d'avoir des liens avec Abdelhamid Abaaoud (...) sont basées au Royaume-Uni".

Ascendance marocaine

"Ces personnes, dont certaines sont d'ascendance marocaine" comme Abdelhamid Abaaoud "sont basées dans la région de Birmingham", dans le centre de l'Angleterre, selon le quotidien américain.

Par ailleurs, "au moins une personne liée aux attaques" de Paris "est présumée avoir voyagé au Royaume-Uni avant" les attentats, selon la même source.

Le "Guardian", qui cite samedi des responsables du contre-terrorisme sous couvert d'anonymat, se veut plus précis en affirmant que c'est l'un des auteurs des attentats de Paris qui s'est rendu, plus tôt dans l'année, à Londres et Birmingham, sans être inquiété par les forces de l'ordre.

"Dans les deux villes, il a rencontré des personnes soupçonnées d'avoir l'intention et les capacités de préparer ou de contribuer à des activités terroristes visant le Royaume-Uni", écrit le quotidien britannique, précisant que les individus rencontrés font l'objet d'une enquête du MI5, le service de renseignement intérieur, et des unités anti-terroristes de la police.

"L'unité anti-terrorisme de la police des West Midlands travaille main dans la main avec ses collègues de l'anti-terrorisme à Londres (..) et les services de sécurité afin d'aider les enquêtes française et belge et bien sûr de traiter toute menace terroriste liée au Royaume-Uni", a réagi samedi dans un communiqué Marcus Beale, le chef adjoint de la police des West Midlands qui opère à Birmingham.

Birmingham déjà citée dans des affaires d'extrêmisme

"La menace pour le Royaume-Uni liée au terrorisme international demeure au niveau 'grave' ce qui signifie qu'une attaque est considérée comme hautement probable", a-t-il ajouté sans fournir de précisions.

La ville de Birmingham, la seconde du Royaume-Uni avec 1,2 million d'habitants dont un quart de musulmans, a déjà été citée dans des affaires d'extrémisme islamique.

Junaid Hussain, devenu recruteur du groupe Etat islamique via les réseaux sociaux et tué par une frappe de la coalition en Syrie en août, en était originaire.

Et "plusieurs cellules terroristes islamiques d'origine nord-africaine sont liées à la ville et à sa région", affirme le quotidien américain.

L'enquête continue

A Paris, un homme de 25 ans doit être présenté samedi à un juge d'instruction, soupçonné d'avoir participé à la fourniture d'un logement à deux des auteurs des attentats parisiens durant leur brève cavale, dont Abdelhamid Abaaoud.

Selon une source judiciaire, Mohamed S. aurait mis en contact deux de ses connaissances : la cousine d'Abaaoud, Hasna Aïtboulahcen, et Jawad Bendaoud, qui a fourni contre rémunération l'appartement de Saint-Denis où le jihadiste et un complice non identifié ont trouvé refuge avant d'y mourir le 18 novembre, lors de l'assaut donné par la police. Aïtboulahcen avait aussi été tuée.

Bendaoud est pour l'heure le seul mis en examen dans le volet parisien de cette enquête franco-belge.

En Belgique, huit personnes ont été inculpées et écrouées, soupçonnées d'avoir apporté une aide aux auteurs des attentats de Paris, dont neuf sont morts. Un membre du commando, Salah Abdeslam, est en fuite, tout comme un de ses proches, Mohamed Abrini.

Deux autres hommes, contrôlés en Autriche avec Salah Abdeslam en septembre, sont recherchés. Ils n'ont pas été identifiés.

Avec AFP

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