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Assassinat de Sankara : le dossier renvoyé devant un tribunal militaire du Faso

La statue du capitaine Sankara, Ougadougou, le 3 mars 2019. (VOA/ Lamine Traoré)

Le dossier de l'assassinat de Thomas Sankara, le "père de la Révolution" burkinabè tué lors d'un coup d'Etat en 1987, a été renvoyé le devant le tribunal militaire de Ouagadougou, ont annoncé jeudi les avocats de la famille, espérant un procès prochainement.

"Le juge d’instruction en charge du dossier a rendu son ordonnance de renvoi devant la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou, qui a été notifiée aux avocats des différentes parties“, a expliqué dans un communiqué Me Bénéwendé Sankara, l'un des avocats de la famille Sankara, à l'occasion du 33e anniversaire de sa mort.

"Cette ordonnance de renvoi permet d’affirmer que suffisamment d’éléments ont été réunis pour permettre la tenue prochaine d’un procès (...) sur les événements tragiques du 15 octobre 1987", a-t-il affirmé.

"33 ans c’est suffisant pour que la lumière soit faite. Que ceux qui ont commis cette forfaiture répondent de leurs actes devant la justice. Que le peuple Burkinabè soit soulagé de cette chape d’ignominie qu’il porte depuis 1987 aux yeux du monde", a réagi de son côté Ismael Kinda, porte-parole du Balai citoyen, une organisation de la société civile qui se réclame de l’idéal de Sankara.

Arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1983, le président Sankara a été tué par un commando le 15 octobre 1987 à 37 ans, lors du putsch qui porta au pouvoir son compagnon d'armes Blaise Compaoré.

La mort de Sankara, devenue une figure panafricaine et surnommé le" Che Africain", était un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de Compaoré, renversé par une insurrection populaire en octobre 2014.

L'affaire judiciaire a été relancée sous la transition démocratique et un mandat d'arrêt a été émis contre lui par la justice burkinabé le 7 mars 2016.

M. Compaoré vit en Côte d'Ivoire où il a obtenu la nationalité ivoirienne et à ce titre ne peut être extradé.

Outre M. Compaoré, son ex chef d'état-major particulier, le général Gilbert Diendéré, condamné pour le putsch de septembre 2015, et 23 autres personnes, en majorité des soldats de l'ex-garde présidentielle de Compaoré, sont poursuivis pour "attentat à la sûreté de l’État" , "assassinat", "faux en écriture publique" et "recel de cadavres".

En février, une première reconstitution de l'assassinat de Sankara s'est déroulée sur les lieux du crime au siège du Conseil national de la Révolution (CNR).

En 2017 lors d'une visite au Burkina, le président français Emmanuel Macron avait promis que tous les documents français concernant l'assassinat de Sankara seraient "déclassifiés".

Selon les avocats de la famille Sankara, "un important lot de ces documents ont été transmis à la justice burkinabè", qui n’en a pas communiqué leur contenu.

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L'acte d'inculpation de Donald Trump reste sous scellés

L'acte d'inculpation de Donald Trump reste sous scellés
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Inculpé à New York, Donald Trump va devoir être placé "en état d'arrestation"

Des véhicules de la police new-yorkaise montent la garde devant la Trump Tower, résidence de l'ancien président américain à New York, le 27 mars 2023.

Dans les jours qui viennent, l'ancien président Donald Trump devra être brièvement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées.

L'ancien président américain Donald Trump est inculpé au pénal dans une affaire d'achat du silence d'une actrice de films X en 2016 et va devoir "se rendre" à la justice de New York, un fait historique sans précédent pour un ancien président américain, qui a dénoncé jeudi une "persécution politique".

L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement inculpé par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, dépendant de la justice de l'Etat de New York, pour une affaire de versement, juste avant la présidentielle de 2016, de 130.000 dollars à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels.

"Nous avons contacté ce soir l'avocat de M. Trump pour coordonner sa reddition devant le procureur du district de Manhattan pour une audience d'inculpation devant une cour suprême", un tribunal de New York, a indiqué dans un communiqué un porte-parole du parquet de Manhattan, après qu'un grand jury -- panel de citoyens aux pouvoirs d'enquête qui travaille de concert avec des procureurs -- eut voté cette inculpation de l'ex-président des Etats-Unis.


Cet acte et le détail des poursuites restent pour l'instant "sous scellés" et la date de l'audience n'est pas encore connue, selon le parquet.

Le 45e président des Etats-Unis (2017-2021) a dénoncé dans un communiqué une "persécution politique et une ingérence dans l'élection" présidentielle de novembre 2024.

Pour lui, il s'agit d'une "chasse aux sorcières" qui "se retournera contre (Joe) Biden", le président démocrate élu en novembre 2020 et que M. Trump accuse depuis plus de deux ans d'avoir "volé" la victoire.

"Contraire aux valeurs de l'Amérique"

L'un de ses fils, Eric Trump, a tonné sur Twitter contre "un acte opportuniste visant un opposant politique en pleine campagne électorale".

L'un des rivaux républicains de Trump pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a jugé cette inculpation "contraire aux valeurs de l'Amérique" et assuré que son Etat, où réside l'ancien président, ne répondrait pas favorablement "à une demande d'extradition" de l'Etat de New York.

Même soutien sans faille du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour qui "le peuple américain ne tolérera pas cette injustice" et un "abus de pouvoir sans précédent" de la part du procureur Bragg, issu du parti démocrate.

"Personne au-dessus des lois"

Pour l'avocat de Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom, il n'y a "pas de quoi se réjouir". "Le travail difficile et consciencieux des grands jurés doit être respecté", a écrit sur Twitter Clark Brewster. "Maintenant que la vérité et la justice l'emportent. Personne n'est au-dessus de la loi".

Depuis des années, la justice new-yorkaise cherche à déterminer si l'ex-président républicain de 76 ans s'est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction mineure, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à Stormy Daniels, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016.

Dans quel but? Pour qu'elle taise une supposée relation extraconjugale 10 ans plus tôt en 2006.

Selon la procédure pénale de l'Etat de New York, le procureur Bragg devait se conformer au vote d'inculpation du grand jury dont les débats sont confidentiels.

Dans les jours qui viennent, l'ancien président Trump devra donc se "rendre" au tribunal de Manhattan pour se voir signifier son inculpation par un juge, être brièvement et symboliquement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées.

Il devra alors plaider coupable ou non coupable.

L'homme clé du dossier s'appelle Michael Cohen: ancien avocat et désormais ennemi de M. Trump, il avait payé Stormy Daniels. Il a témoigné devant le grand jury, et l'actrice a aussi coopéré avec la justice.

Après avoir tenu en haleine l'Amérique pendant dix jours, cette inculpation historique semblait encore jeudi ne pas devoir survenir avant fin avril.

La presse bruissait de rumeurs début mars d'une possible mise en cause du milliardaire républicain, cerné par ailleurs par d'autres dossiers judiciaires.

Il avait réussi un coup d'éclat politique, le 18 mars, en affirmant sur son réseau Truth Social qu'il serait "arrêté" et comparaîtrait à New York trois jours plus tard.

Mais rien ne s'était passé.

Procureur contesté


Toute la presse de New York et de Washington affirmait encore d'une seule voix mercredi soir, citant des sources proches du dossier, que la justice ne devrait pas se prononcer avant le 24 avril.

Depuis le 20 mars, le grand jury à New York ne s'était réuni qu'à deux reprises et aucune autre convocation n'était prévue.

De son côté, Donald Trump, qui a toujours nié "tout délit" et toute liaison avec Stormy Daniels, avait estimé dimanche que l'enquête de M. Bragg était "morte", une "escroquerie" et une "ingérence électorale" orchestrées par des "voyous" avant 2024.

Alvin Bragg, procureur de Manhattan, à New York, le 27 mars 2023.
Alvin Bragg, procureur de Manhattan, à New York, le 27 mars 2023.

Accusé par M. Trump d'être un "animal" et un "raciste", le procureur Bragg, un magistrat afro-américain classé à gauche, en poste depuis janvier 2022, avait répondu que l'homme d'affaires avait "créé une fausse attente" médiatique sur son inculpation et dénoncé une "ingérence" dans l'enquête.

A Manhattan, où l'ancien président populiste n'avait pu rallier la semaine dernière que quelques dizaines de partisans, les abords du tribunal et de la Trump Tower étaient très calmes jeudi soir.

Donald Trump inculpé au pénal par un grand jury de New York, une première

L'ancien président américain Donald Trump lors du premier meeting de sa campagne de réélection à Waco, Texas, États-Unis, le 25 mars 2023.

Donald Trump a été inculpé dans une affaire d'achat du silence d'une star du porno en 2016 et devrait comparaître mardi devant la justice pénale de New York, un fait historique sans précédent pour un ancien président américain, qui a dénoncé jeudi une "persécution politique".

L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement inculpé par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, dépendant de la justice de l'État de New York, pour une affaire de versement et de remboursement, juste avant la présidentielle de novembre 2016, de 130.000 dollars à l'actrice et réalisatrice de films X, Stormy Daniels. "Nous nous attendons à ce que la lecture de l'acte d'accusation ait lieu mardi", a déclaré son avocate Susan Necheles dans un courriel à l'AFP.

Un porte-parole du parquet local avait indiqué auparavant avoir organisé avec la défense de M. Trump "sa reddition devant le procureur du district de Manhattan pour une audience d'inculpation devant une cour suprême", un tribunal, selon un communiqué publié après le vote d'un grand jury – un panel de citoyens aux pouvoirs d'enquête qui travaille de concert avec des procureurs – en faveur de cette inculpation.

Cet acte et les poursuites restent pour l'instant "sous scellés". CNN évoque une trentaine de chefs d'inculpation tournant autour de fraudes pour dissimuler la circulation et la comptabilité fin 2016 des 130.000 dollars.

Le 45e président des États-Unis a brocardé dans un communiqué une "persécution politique et une ingérence dans l'élection" présidentielle de 2024. Il a dénoncé une "chasse aux sorcières" qui "se retournera contre Biden", le président démocrate élu en novembre 2020 et que M. Trump accuse depuis plus de deux ans d'avoir "volé" sa victoire.

"Contraire aux valeurs de l'Amérique"

Sur son réseau social Truth Social, le milliardaire, qui a bouleversé depuis 2015 le système politique et l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis, a torpillé des adversaires qu'il n'a pas nommés: "Ils me poursuivent de manière bidon et honteuse parce qu'ils savent que je suis aux côtés du peuple américain et que je ne peux pas bénéficier d'un procès équitable à New York!" sa ville natale majoritairement démocrate.

L'un des rivaux républicains de Trump pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a jugé cette inculpation "contraire aux valeurs de l'Amérique" et assuré que son État, où réside l'ancien président, ne répondrait pas favorablement "à une demande d'extradition" de l'État de New York.

Même soutien sans faille du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour qui "le peuple américain ne tolérera pas cette injustice" et un "abus de pouvoir sans précédent" de la part du procureur Bragg.

"Personne au-dessus des lois"

Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom, qui a collaboré avec la justice depuis près de six ans, s'est exclamée sur Twitter qu'elle ne voulait "pas renverser son champagne". Son avocat Clark Brewster a lancé: "Personne n'est au-dessus de la loi". Du côté des démocrates, le parlementaire Adam Schiff, a jugé que "l'inculpation et l'arrestation d'un ancien président étaient uniques dans toute l'histoire américaine".

Depuis des années, la justice new-yorkaise cherche à déterminer si l'ex-président républicain de 76 ans s'est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction mineure, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à Stormy Daniels, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016.

Dans quel but? Pour que celle-ci taise une supposée relation extraconjugale datant de 2006.

M. Trump devra donc se "rendre" au tribunal de Manhattan pour la lecture de l'acte d'accusation par un juge, être brièvement et symboliquement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées. Il devra plaider coupable ou non coupable.

L'homme clé du dossier s'appelle Michael Cohen: ancien avocat de Donald Trump devenu son ennemi, il avait payé Stormy Daniels en 2016 et s'était fait rembourser. Après une peine de prison, il collabore à l'enquête à partir de fin 2018 et a témoigné plusieurs fois devant le grand jury.

"Escroquerie"

La presse bruissait de rumeurs en mars d'une mise en cause du milliardaire républicain, cerné par ailleurs par d'autres dossiers judiciaires. Il avait réussi un coup d'éclat politique, le 18 mars, en affirmant sur son réseau Truth Social qu'il serait "arrêté" et comparaîtrait à New York trois jours plus tard. Mais rien ne s'était passé.

Après avoir tenu l'Amérique en haleine, tous les journaux de New York et Washington affirmaient encore d'une seule voix mercredi que la justice ne devrait pas se prononcer avant le 24 avril. De son côté, Donald Trump, qui a toujours nié "tout délit" et toute liaison avec Stormy Daniels, avait qualifié dimanche l'enquête de M. Bragg de "morte" et d'"escroquerie" orchestrée par des "voyous" avant 2024.

Accusé par l'ancien président d'être un "animal" et un "raciste", le procureur Bragg, un magistrat afro-américain classé à gauche, en poste depuis janvier 2022, lui avait répondu qu'il avait "créé une fausse attente" médiatique sur son inculpation et dénoncé une "ingérence" dans l'enquête. À Manhattan, où l'ancien président populiste n'avait pu rallier la semaine dernière que quelques dizaines de partisans, les abords du tribunal et de la Trump Tower étaient très calmes jeudi soir.

Conflit communautaire dans l'ouest de la RDC: au moins 300 morts depuis juin

Après la pluie, des commerçants quittent le marché avec leurs bagages à la dot à Kitshanga, à 90 kilomètres de la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo le 10 décembre 2022.

Les violences communautaires en cours dans l'ouest de la République démocratique du Congo ont fait au moins 300 morts depuis juin 2022, indique Human Rights Watch dans un rapport publié jeudi.

En octobre, le gouvernement avait chiffré à "plus de 180" le nombre de morts dans ce conflit entre les communautés Teke et Yaka. Il estimait alors que la situation était "sous contrôle", mais le conflit, qui a débuté dans la province de Maï-Ndombe et s'est étendu à la province voisine de Kwilu, a perduré et les violences continuent.

De nouveaux soldats ougandais bientôt déployés en RDC
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Elles ont fait "au moins 300 morts lors de cycles d'attaques et de représailles", écrit Human Rights Watch. "Le gouvernement devrait traiter de toute urgence les litiges de longue date liés au pouvoir coutumier et aux droits fonciers afin d'éviter la récurrence de telles violences", ajoute l'organisation de défense des droits de l'Homme.

Les violences ont démarré autour d'un conflit foncier entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s'installer après eux.

"Des villageois issus de communautés majoritairement Teke et Yaka, toutes deux impliquées dans un litige lié à une redevance coutumière et à l’accès à la terre, ont endommagé, détruit, pillé et brûlé des centaines de maisons ainsi que des écoles et des centres de santé", précise HRW. L'ONG ajoute que "dès la fin du mois de juin, des membres de la communauté Yaka se sont organisés en groupes, appelés 'Mobondo' en référence à des fétiches".

"Armés de machettes, de couteaux, de lances, d'arcs et de flèches, de fusils de chasse et de quelques fusils d'assaut militaires, ils ont attaqué et tué des dizaines de villageois teke, selon plusieurs témoins", affirme le rapport. "Certains villageois teke ont pris part à l'éruption initiale des violences, ciblant les Yaka ainsi que leurs magasins et leurs maisons", écrit également HRW. "Toutefois, les assaillants Mobondo ont rapidement pris le dessus", selon l'organisation.

HRW ajoute que "le gouvernement n'a pas renforcé les effectifs des forces de sécurité provinciales, pourtant débordées, avant le mois de septembre, et n'a pas fourni une aide adéquate aux plus de 50.000 personnes déplacées par les violences". Selon l'ONG, certains membres des forces de sécurité congolaises auraient eux-mêmes "commis des exactions, notamment des exécutions extrajudiciaires, des pillages et des violences sexuelles".

RDC: Qui a tué 21 militants de l'Unafec à Lubumbashi ?

ARCHIVES - Le monument de l'identité katangaise à Lubumbashi le 22 mai 2016

Plus d'une vingtaine de militants politiques sont morts, par balles ou par noyade, la semaine dernière à Lubumbashi, grande ville du sud-est de la République démocratique du Congo, selon leur parti et une ONG qui ont accusé mercredi de mystérieux hommes en tenue militaire.

Les victimes étaient membres du parti Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec). Le vendredi 24 mars, "des personnes en tenue militaire, guidées par un civil, ont trouvé nos jeunes (de l'Unafec) à l'endroit où ils font régulièrement leurs réunions et ils ont commencé à tirer", a expliqué Jean Umba Lungange, président national de l'Unafec, lors d'une réunion avec les cadres du parti, en présence des journalistes.

"Certains ont reçu des balles et d'autres, en fuyant, se sont noyés dans la rivière Naviundu", a-t-il poursuivi. "Nous nous retrouvons pour le moment avec 21 corps", a-t-il indiqué, ajoutant qu'il y avait aussi des "personnes disparues".

"Certains commandos ont fait perdre la vie à plus de 25 personnes, certaines par balles et d'autres par noyade", a affirmé de son côté au cours d'une conférence de presse à Lubumbashi Bertin Tchoz, un responsable de l'ONG "Gouvernance sécuritaire et paix du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée dans la région a dit ne pas être au courant de cet événement, d'autant plus, a-t-il dit, que l'Unafec "n'a pas saisi l'armée sur cette affaire". Après la découverte lundi de cinq corps sans vie dans la rivière Naviundu, le maire de Lubumbashi (chef-lieu de la province du Haut-Katanga), Martin Kazembe, avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "déterminer les responsables".

Parti membre de "l'Union sacrée", plateforme du président Félix Tshisekedi, l'Unafec est minée par des divisions internes depuis le décès en août 2021 de son fondateur, Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

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