Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Arrestation d'un député de l’opposition en Tanzanie


Le député Zitto Kabwe arrive devant la Haute-Cour avec son avocat et ses supporters à Dar Es Salaam, le 7 janvier 2014.
Le député Zitto Kabwe arrive devant la Haute-Cour avec son avocat et ses supporters à Dar Es Salaam, le 7 janvier 2014.

Un député de l'opposition tanzanienne a été arrêté à Dar es Salaam après avoir affirmé dimanche qu’une centaine de personnes avaient été tuées lors de récents affrontements entre éleveurs et forces de l'ordre dans l'ouest du pays, a annoncé son parti.

Virulent critique du régime du président John Magufuli, le député Zitto Kabwe est la principale figure de l'Alliance pour le Changement et la Transparence (Alliance for Change and Transparency, ACT) dont il est le seul élu à l'Assemblée nationale.

"Notre dirigeant a été arrêté chez lui. En ce moment, il est en train d'être interrogé par la police (au commissariat de Kinondoni, à Dar es Salaam). Nos avocats sont avec lui", a indiqué à la presse le porte–parole du parti, Ado Shaibu.

"Nous ne connaissons pas encore exactement les raisons de son arrestation, mais selon les premières explications de la police, c'est en relation avec notre conférence de presse de dimanche", a poursuivi M. Shaibu.

"Nous sommes en train de l'interroger. Nous donnerons plus d'informations ultérieurement", a confirmé le chef de la police à Kinondoni, Jumanne Muliro, cité par le quotidien indépendant Mwananchi.

Lors de sa conférence de presse dimanche à Dar es Salaam, Zitto Kabwe avait déclaré que des affrontements, il y a une dizaine de jours, entre la police et des éleveurs avaient fait une centaine de morts dans le district d'Uvinza, dans la province de Kigoma dont il est lui-même originaire.

Mais, selon la police, il n'y a eu que quatre morts: deux policiers et deux éleveurs.

Mardi, le commandant régional de la police à Kigoma, Martin Ottieno, a mis le député Kabwe au défi de prouver le bilan de 100 morts, demandant notamment que le parlementaire montre les tombes de ces personnes.

Ces éleveurs étaient accusés d'avoir fait entrer leur bétail dans une réserve protégée.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG