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Appels à la mobilisation pour mettre en oeuvre l'accord de Paris sur le climat


La conférence de Paris sur le climat
La conférence de Paris sur le climat

Les délégués de 195 pays ont entamé lundi à Bonn leur première session de pourparlers depuis la COP21, pour donner corps au pacte sur le climat ambitieux, mais encore incomplet, adopté en décembre pour juguler le réchauffement mondial.

A l'ouverture, en séance plénière, l'appel à la mobilisation a été général en faveur d'une mise en oeuvre rapide de l'accord. Les pays en développement ont aussi rappelé combien la réussite du processus dépendrait des soutiens promis.

"La phase de négociation est derrière nous, nous entrons dans une phase de collaboration. Le monde entier est uni derrière son engagement", a dit la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, en ouvrant cette session qui doit durer jusqu'au 26 mai.

L'accord de Paris "nous donne un cap, c'est un levier extraordinaire", a appuyé la présidente de la COP21, la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal : "les fondations de la maison sont posées".

Le 12 décembre, la communauté internationale a adopté à Paris le tout premier pacte universel engageant tous les Etats à agir contre le réchauffement climatique, pour le contenir "bien en-deçà" de 2°C voire 1,5° par rapport au niveau d'avant la Révolution industrielle.

Mais le texte ne détaille pas les mécanismes de suivi des actions et financements promis.

En outre, les engagements nationaux pris à ce stade pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne permettent de contenir la hausse qu'à +3°, ce qui implique de réévaluer ces promesses.

A Bonn, siège de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, quelque 3.000 délégués doivent s'atteler à ce vaste chantier, au cours de la seule réunion avant la COP22 de Marrakech en novembre.

Les pays en développement, donc certains sont parmi les plus vulnérables au dérèglement climatique, ont rappelé l'urgence de l'action.

"Les solutions n'ont jamais été si peu coûteuses", a souligné le Maldivien Thoriq Ibrahim, président du groupe de 44 Petits Etats insulaires. "La seule question est de savoir si nous allons nous y mettre tous ensemble suffisamment vite et fortement pour éviter la catastrophe".

Or, "nous ne pouvons pas trouver une réponse au déréglement climatique sans une aide adaptée", a-t-il ajouté.

"Le travail ne s'est pas achevé à Paris. Il a commencé, plutôt", a résumé Tosi Mpanu-Mpanu, représentant des pays les moins avancés, réclamant notamment que la question du soutien aux politiques climatiques des pays en développement reste en tête des priorités.

Sur la même ligne, le "Groupe des 77 + la Chine" (134 pays en développement et émergents) a aussi souligné l'importance d'agir avant 2020, date d'entrée en application de l'accord, si le monde veut tenir ses objectifs.


Avec AFP

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